Les faits se sont produits dans la soirée de ce dimanche entre Entag et Kissosso, dans la commune de Matoto. Deux jeunes filles ont été percutées par un véhicule « militaire » qui était dans un cortège et le conducteur n’a pas pris la peine de s’arrêter, apprend-on. Les victimes sont gravement blessées, l’une a eu le pied fracturé. Leurs familles interpellent les autorités.
Le frère de l’une des victimes raconte. Il indique que l’accident a eu lieu aux environs de 18 heures, au niveau du pont entre Entag et Kissosso.
« Hier, il était exactement 18h55, lorsque ma sœur et son amie ont été percutées par un véhicule des militaires qui cortégeait une autre voiture. C’était entre Kissosso et Entag, à côté de la forêt. Il les a percuté mais ils ne se sont pas arrêtés », Raymond Kadouno
Précisant que les victimes ont été percutées à côté d’un poste de police, notre interlocuteur déplore le fait que les policiers n’ont pas procédé à l’interpellation du conducteur du véhicule.
« C’était à côté de la police routière, les victimes étaient dans un état très grave, à terre, elles avaient du mal à identifier. La police routière qui était à côté, au lieu d’arrêter immédiatement la voiture qui a percuté, elle s’est plutôt préoccupée de faire un constat qui est normal et les victimes ont pris assez de temps à terre, parce qu’on m’a appelé j’étais à Lambanyi. Je me suis déplacé, je me suis rendu jusqu’à Entag et j’ai trouvé les deux victimes qui étaient encore à terre. »
Après l’accident, les deux familles des victimes ont pris leurs enfants en charge et les ont conduits à l’hôpital Ignace Deen où elles ont reçu les premiers soins, nous confie Raymond qui rajoute : « Ce matin, les deux ont subi des interventions chirurgicales, parce que c’est grave. L’une a un pied cassé »
« Les nouvelles autorités nous ont promis depuis le 05 septembre une gouvernance où le citoyen se reconnaît dans son pays, mais c’est les mêmes pratiques qui continuent, où c’est militaires maintenant qui agissent comme ça, eux qui assurent notre protection. Nous toucherons partout où nous pourrons, nous ne demandons pas, nous ne sommes pas des mendiants, mais nous interpellons les autorités pour que plus jamais nous ayons ça dans notre société », a-t-il rajouté, très remonté.