L’instance qui fait office de Parlement prend fonction ce samedi matin 5 février à 10h. Mais plusieurs partis politiques expriment leur frustration et s’estiment lésés dans la répartition des sièges.
Suite au coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre 2021, l’Assemblée nationale avait été dissoute. En lieu et place, un CNT a été créé pour voter les lois pendant la période de la transition. Au total, 81 conseillers issus de différents corps de la société ont été nommés, suite à une sélection arbitrée par le ministère de l’Administration du territoire.
Sur les 81 conseillers, les partis politiques occupent 15 sièges. Parmi eux, quatre reviennent à la coalition qui a soutenu Alpha Condé. Sayon Mara, le conseiller RPG au sein du CNT, aurait aimé avoir plus de voix au Parlement.
« On a pris acte de la nomination des conseillers, on ne boycottera pas, on siègera. On ne peut pas rester dehors dire qu’on n’est pas d’accord et puis on doit tenir le débat pour que la transition se passe dans les meilleures conditions. »
Même amertume exprimée par l’Anad, la coalition de l’opposition qui soutient Cellou Dalein Diallo. L’Anad préconise une transition de quinze mois, et espère poser ce débat en dehors du CNT, où elle se sent déjà marginalisée.
« Nous ne sommes pas satisfaits par le fait que nous avons été discriminés par le ministère de l’Administration du territoire qui nous a donné un seul siège. Nos adversaires politiques ont eu plus et donc ça montre un message de non neutralité mais nous pensons que nous allons contribuer autrement à l’avancée des débats à travers le dialogue que nous réclamons », indique Keamou Bogolo, responsable de la communication de l’Anad.
Malgré ce manque de consensus de départ, les conseillers du CNT devront plancher ensemble sur des questions cruciales, notamment sur la durée de la transition et l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Avec Rfi