Les putschistes ont un agenda caché,(hidden agenda) le peuple restera vigilant !
Les bains de foule que s’offre le putschiste, Mamadi Doumbouya, suscitent assez de commentaires au sein de la classe politique guinéenne. Pour beaucoup, c’est du « populisme » que le patron des forces est en train de faire.
Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, le président du l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), a laissé entendre que la Transition en cours est en train de se détourner de l’essentiel.
Dr Edouard Zoutomou Kpogomou, président de l’UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès)
« Nous sommes toujours restés droit dans nos bottes. Le colonel n’est pas venu pour s’offrir des bains de foule; mais, pour résoudre un certain nombre de problèmes, une crise profonde qui est en Guinée. Et, cette mission se résume essentiellement à la mise en place des institutions qui permettent un retour à l’ordre constitutionnel. Ça se passe par le CNT, le gouvernement qui est mis en place, la préparation des élections… Pour moi, ce sont des mesures populistes, parce qu’on est en train de chercher à convaincre de quelque chose qu’on a déjà planifié et qu’on veut exécuter… On veut s’engager dans une voie qui va conduire nécessairement à un déluge de sanctions, ça veut dire qu’on ne veut pas du tout aider le peuple. Il faut être franc », a expliqué Dr Zoutomou.
S’agissant du message de l’ambassadeur des États-Unis en Guinée qui souhaite que la Transition prenne fin cette année, le président de l’UDRP a laissé entendre que l’administration américaine reste toujours constante sur les principes fondamentaux de la démocratie.
« Aux États-Unis, les gens sont constants. Ils l’ont dit et ils sont en train de le pratiquer. C’est bien beau qu’on mette le CNT en place, c’est une étape très importante ; mais, ce n’est pas le travail fini. Au CNT, on a mis ensemble des gens, bien que nous ayons des soupçons que ce CNT ne va pas se muer en organe qui puisse discuter, débattre à fond les questions… Nous nous voyons ce qui se passe sur le terrain. Vous pouvez nommer qui vous voulez, si le peuple décide que ça va être quelqu’un d’autre, ça sera quelqu’un d’autre, à moins qu’on veuille faire autre chose », a dit Dr Edouard Zoutomou.
Pour ce qui est de la prochaine visite des conseillers nationaux de la Transition à l’intérieur du pays, Dr Zoutomou craint qu’on ne prenne en compte les messages de responsables locaux en lieu et place des populations.
« Cette sortie des conseillers n’est pas seulement une question de gagner en temps. Vous savez, nos populations, elles sont pratiquement intimidées par l’administration… Nous, on ne rentre pas dans les débats stériles, on ne veut pas que les gens pensent qu’ils peuvent penser à la place du peuple. C’est une erreur. C’est pourquoi, tous les débats périphériques, je pense que ce n’est pas ça l’essentiel. Mettons en place les institutions qu’il faut et conduisons les élections libres et transparentes, le peuple va décider. Tous les débats dont on parle-là: vieux, jeune, le jeune homme n’a pas l’apanage, le monopole de la connaissance. C’est comme le vieux. Alors, c’est le peuple qui est souverain, le peuple choisi celui qui est souverain. Ceux que le peuple aura choisi, c’est ceux-là qui vont nous gouverner », a indiqué Dr Edouard Zoutomou.