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« VOULONS-NOUS, EN GUINEE, UN ETAT DE DROIT AU SERVICE DU PEUPLE OU UN ETAT MAFIEUX A LA DISPOSITION DE LEADERS POLITIQUES ET ADMINISTRATIFS CORROMPUS ? », Mansour Kaba du PAG-DJAMA

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OULONS-NOUS, EN GUINEE, UN ETAT DE DROIT AU SERVICE DU PEUPLE OU UN ETAT MAFIEUX A LA DISPOSITION DE LEADERS POLITIQUES ET ADMINISTRATIFS CORROMPUS ?

Depuis le 5 septembre 2021, nous vivons, en République de Guinée, une nouvelle situation et entendons, du côté des nouveaux dirigeants du pays, avec à leur tête le Col. Mamadi DOUMBOUYA, Président de la Transition, un nouveau langage et constatons des actes dignes de patriotes soucieux du bien public. Comme on le voit rarement en Guinée, cette fois-ci la peur a changé de camp : ce ne sont plus les compatriotes besogneux, pauvres et soumis aux fanfaronnades de haut cadres corrompus qui se font des soucis. Mais plutôt ceux et celles qui ont profité de leur passage dans les rouages gouvernementaux pour se servir à leur guise, sans savoir qu’ils auraient un jour à rendre compte de leurs actes répréhensibles.Ce moment est venu. Aucune menace de leaders politiques corrompus, ni aucune raillerie de hauts fonctionnaires aigris par la perte de leurs emplois ne devrait détourner les responsables du CNRD de la voie du salut et du nettoyage des écuries de la République. Notre pays était devenu un « pays sans loi » où chacun et chacune disposait des biens immobiliers et des ressources financières de l’Etat comme bon lui semblait. Posons alors les questions suivantes aux âmes sensibles qui se font entendre bruyamment, comme si c’est maintenant qu’ils sont devenus sensibles à l’injustice et à l’arbitraire :Où étaient ces adeptes de la « justice et du droit des autres », lorsque le président Lansana Conté a illégalement démonté les machines neuves d’investisseurs guinéens dans la nouvelle usine de jus de fruits de Foulaya à Kindia, pour les vendre à des receleurs à Conakry ? Ma contribution personnelle pour l’acquisition des équipements de cette usine était de 100 000 000.- FCFA, soit Un million de francs français ou encore 152 000 Euros !Qu’ont-ils fait lorsque Alpha Condé, après avoir condamné ce vol organisé par le président Lansana Conté au moment où il siégeait comme opposant à l’assemblée nationale, puis Alpha Condé devenu président de la République, a refusé de dire le droit et pire, a engagé deux avocats étrangers en leur payant près de 2 000 000.- d’Euros d’honoraires pour défendre une cause perdue d’avance pour l’Etat guinéen devant le CIRDI à Paris. Ici aussi, j’ai déjà payé 150 000.- Euros de frais devant cette cour internationale !Où étaient ces âmes sensibles, lorsque le président Lansana Conté a ordonné et financé un attentat contre la famille de Mansour Kaba au quartier Timbo à Kankan ? Deux autres attentats ont été ordonnés par Alpha Condé et Nantènin Konaté (Mme Chérif) à Diendè Milimou et à Banankoro. Le sous-préfet de cette ville était l’ancien ministre, le général Bouréma Condé ! On ne peut pas présenter meilleur témoin ! Qu’est-ce qu’ils ont entrepris contre le commissaire Dioubaté, lorsque celui-ci a abattu de sang-froid une jeune militante du RPG au cours d’une manifestation de ce parti politique à Kankan ?Révoltés par ce crime d’Etat, des jeunes de Kankan en colère sont allés démolir la case du commissaire-assassin et y ont découvert d’autres cocktails Molotov prêts à l’emploi ; Qui peut nous dire aujourd’hui où est-ce que ce criminel se cache en Guinée dans l’impunité la plus totale ?Qu’est-ce que ces adeptes de la justice et du droit ont dit ou fait, lorsqu’un Premier ministre de Lansana Conté a récupéré les 160 millions d’euros que le président Sékou Touré a laissés dans une banque suisse au profit exclusif des générations futures, pour les transférer dans une banque à Paris et les dépenser à sa guise et sans aucun contrôle de l’Etat guinéen ?Qu’ont-ils fait lorsque la ministre du Plan d’Alpha Condé et le conseil d’administration du WAQF-BID en Guinée se sont opposé à la victoire du bureau d’études TAS International à l’occasion d’un appel d’offres international sur liste restreinte, en prétendant que ces résultats ne correspondaient pas à leur attente ?Qu’ont-ils fait ou dit lorsque le ministre de l’Administration du Territoire distribuait à sa guise les marchés des travaux de construction à l’occasion des fêtes anniversaires de l’indépendance à Boké, à Nzérékoré, à Mamou et à Kankan ?Ces gens-là ignorent-ils que nous savons combien de richesses ils étalent au grand jour dans les pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal ? Et avec une fortune accumulée au détriment du Peuple de Guinée ?Qu’est-ce que ces humanistes adeptes du droit ont-ils dit ou fait, lorsque, du 4 au 5 juillet 1985, les hordes de jeunes criminels organisés par le MND d’Alpha Condé et la soldatesque de « Lansana Conté – Wo – Fata – Ara » se sont associés pour piller les biens de citoyens originaires de la Haute Guinée résidant à Conakry ? Qu’ont-ils dit ou fait pour condamner l’exécution sans jugement de plus de 70 officiers de l’armée nationale d’ethnie Maninka, ainsi que celle des responsables du PDG et de parents du président Sékou Touré à Kindia ? A cette occasion des centaines de fonctionnaires d’origine Maninka ont perdu leurs vies pour certains et leurs emplois pour les plus chanceux qui ont alors vécu pendant des années sans emplois ! Alors, soyons sérieux et arrêtons les menaces contre le CNRD. Nos « grands leaders » doivent savoir que le droit ne pourrit pas. Mais aussi que le crime ne paie pas. Chacun devra rendre compte de ses actes. Il ne s’agit que de cela et de rien d’autre. Les ethnies, les régions d’origine et les appartenances politiques des uns et des autres n’ont rien à y voir !!!De 1984 au 5 septembre 2021, la République de Guinée était devenue un pays incontrôlable. Ses dirigeants à tous les niveaux se servaient à tour de bras sur le bien public. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui veulent raccourcir la durée de la Transition, afin qu’ils puissent s’adonner de nouveau à leurs crimes économiques et de sang au détriment de nos pauvres compatriotes. Il faut que la communauté internationale tienne compte de ces faits !La récupération des biens de l’Etat occupés par des cadres véreux qui ont profité de leur position pour se les « vendre à vil prix » devrait compter parmi les actions prioritaires du CNRD. Il s’agit de cadres qui ont cherché à se servir de l’Etat et non à servir l’Etat. Il faudra bien sûr respecter les principes d’équité et de droit. Mais tout le patrimoine national bradé à vil prix devra être récupéré et utilisé à bon escient. Je sais bien sûr que l’on ne peut pas parler des autres sans s’exposer à leur critique. Ayant activement participé au gouvernement de la Transition en 2010, au poste de ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, je suis également un justiciable comme tous les autres. En une cinquantaine d’années d’activités professionnelles sur le continent africain et politiques en Guinée, je n’ai jamais été fonctionnaire où que ce soit et je me suis toujours contenté de ce qui me revenait de droit. Nos autres propositions sur la mission du CNRD sont déjà formulées dans un document de vingt pages qui lui a été envoyé dès la prise du pouvoir.Fait à Conakry, le 23 Février 2022Mohamed Mansour KABA, Président du PAG – DYAMA.