Guerre en Ukraine, en direct : la France va fermer son espace aérien aux Russes, Kiev confirme des pourparlers avec Moscou à la frontière ukraino-biélorusse
L’Ukraine n’a pas précisé la date de ces pourparlers, mais la Russie a déclaré qu’ils auraient lieu aujourd’hui, dimanche. Au total, vingt et un pays européens ont fermé leur espace aérien aux avions russes. Alors que les pays occidentaux ont durci les sanctions contre la Russie, Vladimir Poutine a ordonné la mise en alerte de la « force de dissuasion » nucléaire.
« Les enfants vomissent de peur. » Témoignage d’une Ukrainienne depuis Kharkiv
Notre journaliste Faustine Vincent, du service international, avait rencontré Alla Feschenko samedi dernier à Kharkiv, dans le cadre d’un reportage. Toujours en contact avec cette dernière, elle nous livre aujourd’hui le témoignage de cette habitante de la deuxième ville d’Ukraine, en proie aux combats.
Alla Feschenko, responsable de l’association Station Kharkiv, venue en aide à plus de 120 000 déplacés du Donbass en huit ans, est aujourd’hui terrée dans le sous-sol de sa maison avec ses proches, où elle coordonne l’acheminement de l’aide humanitaire envoyée par des citoyens pour les hôpitaux de la ville.
« Il y a des tirs toute la journée, raconte-t-elle. Un obus a volé dans la rue voisine. Les militaires russes abandonnent leurs équipements et se dispersent pour se cacher dans des immeubles résidentiels et diverses institutions. »
Les forces ukrainiennes ont affirmé dimanche avoir repoussé une percée russe. « Notre sous-sol n’est pas sûr si la maison est visée, s’inquiète Alla. Mais il est dangereux et presque impossible de quitter la ville. L’infirmière qui est avec moi et ma mère sont totalement déprimées et effrayées. Elles dorment beaucoup et parlent peu. Les enfants vomissent de peur. Tout cela est effrayant. »
Elle dit ressentir de la « haine pour les occupants » : « J’ai peur pour ma famille, j’ai la nausée en permanence. J’essaie de me changer les idées en travaillant. »
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