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Affaire de Bus pour les universités guinéennes. Notre combat: C’est aussi dire non à la personalisation des dépenses publiques: « Notre combat, c’est aussi dire non à la personalisation des dépenses publiques… », Aissatou Cherif Balde

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Affaire de Bus pour les universités guinéennes.

Notre combat:
C’est aussi dire non à la personalisation des dépenses publiques.

Le gouvernement de M Mamady Doumbouya est vraiment enthousiaste de la démagogie et de l’extrême personification du pouvoir.

Car il est quand même très curieux de dépenser l’argent du contribuable guinéen pour mettre à la disposition des universités guinéennes des Bus et revenir qualifier ce qui est de votre devoir et dont l’argent est puisé dans les caisses de l’État, une sorte de don.

Vous avez aussi fait la même chose avec vos 100 milles dollars pour les étudiants guinéens venus de l’Ukraine et qui ne sont d’ailleurs toujours pas arrivés à destination.

Or vous gaspillez, nous payons !

La Guinée bat des records en termes de dépenses publiques. Nos impôts, nos recettes des mines qui vous financent, atteignent des taux confiscatoires car l’argent public est trop souvent jeté par les fenêtres.

Et vous le savez pertinemment.

Vous savez aussi que L’État guinéen est caractérisé par une mauvaise utilisation et répartition des ressources.

Donc ce jeu auquel vous vous livrez depuis votre arrivée au pouvoir s’appelle de la personnalisation du pouvoir.

Et ce phénomène affecte l’exercice du pouvoir et se traduit par votre mise en vedette et votre prééminence en tant que président de la transition.

Vous vous identifiez à ce pouvoir, c’est comme si c’était un pouvoir privé.

Et cela fait de vous un « big man » et non un chef d’état.

Avec ce genre de pratiques vous devenez juste un personnage influent et bien entouré, principalement grâce au recours systématique du clientélisme.

Et ces pratiques vous permettent d’agir à rebours puisque vous puisez votre pouvoir (y compris économique) dans votre capacité à contrôler et à utiliser les structures et les ressources publiques.

Le problème est que ce genre de politique est caractérisé par une faiblesse organisationnelle et demeure surtout très centralisé et caractérisé par des pratiques personnalistes et informelles difficiles à saisir.

Et c’est ce qui explique aussi pourquoi vos actions sont souvent mal coordonnées et incohérentes.

Dans ce cas colonel Doumbouya vous risquez de devenir tout simplement un président d’un clan factionnel.

Alors méritez un peu votre poste de président de la transition en Guinée et changez votre stratégie et attitude.

Vous n’êtes pas en concours de popularité.

Djon Kossan de mangoya

Aissatou Cherif Balde