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Un Boeing 777 d’Air France en partance pour la Guinée a évité la catastrophe de justesse, ce mardi 12 avril

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Un Boeing 777 d’Air France a évité la catastrophe de justesse mardi lors de son atterrissage à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

L’avion n’a plus réagi aux commandes des pilotes lors de l’approche finale.

Un extrait des échanges entre les membres de l’équipage témoigne du niveau de stress dans l’appareil.

In extremis, le pire a été évité ce mardi sur le tarmac de Roissy-Charles de Gaulle. Le vol Air France AF011 en provenance de New York a en effet manqué de peu de se crasher lors de l’atterrissage de l’appareil prévu peu après 10h sur le sol parisien. Pour une raison encore inconnue, le Boeing 777 n’a plus réagi aux commandes de vol alors qu’il amorçait la dernière étape de la phase d’approche, en descente dans l’axe de la piste, dans des conditions météo peu favorables avec une visibilité de 100 mètres. Toutes les opérations depuis les pistes ont alors été interrompues.

Pour parvenir à maitriser l’avion, qui se trouvait alors à seulement 1200 pieds d’altitude (environ 370 m), les pilotes ont dû procédé à une remise des gaz en urgence. L’appareil a finalement pu atterrir sans dommage dix minutes plus tard, sur une autre piste avec un vent arrière.

« Ambiance en cabine très tendue »

« Nous avons eu de grosses sensations de chutes similaires à des trous d’air », témoigne pour TF1 un passager du vol AF011, précisant que « l’ambiance en cabine était très tendue » et que plusieurs personnes à bord « ont crié de surprise ».  Un enregistrement des échanges entre l’équipage et la tour de contrôle de l’aéroport parisien, diffusé sur YouTube par la chaîne AIRLIVE et que la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article vous fait écouter, témoigne du niveau de stress dans le cockpit comme en cabine. On y perçoit notamment le souffle coupé des deux pilotes du Boeing alors que les alarmes sonores sont activées. Évoquant « un problème de commandes de vol », l’un explique que l’avion a fait « à peu près n’importe quoi. » Et de poursuivre : « On a remis les gaz, 4 000 pieds, on va les maintenir, on vous rappelle ». 

Selon Air France, ce genre de situation est régulièrement étudié en simulateur par les pilotes de la compagnie nationale, la remise de gaz étant une procédure normale qui va dans le sens de la sécurité.

Décrivant un « incident grave », avec une « instabilité des commandes de vol en finale, remise des gaz, dureté des commandes et oscillations de trajectoire », le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la Sécurité de l’Aviation civile) a de son côté annoncé ce mercredi dans un communiqué ouvrir « une enquête de sécurité ». Les données récupérées depuis mardi sont pour l’heure « en cours d’analyse », précise le BEA, l’appareil étant ausculté et privé de vol jusqu’à nouvel ordre.

Tfi