Dans un courrier, le ministre Mory Condé a demandé à l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) de lui soumettre une proposition de chronogramme de la transition d’ici le 20 avril. Proche du leader de l’UFDG, l’ancien député de Labé a indiqué que son camp ne donnera pas de suite à la requête du ministre de l’administration du territoire.
Ce membre du bureau politique de l’UFDG voit cette demande du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) comme une manœuvre de diversion.
‘’Le CNRD et le gouvernement sont en train de passer à côté de la plaque par rapport à la gestion de la transition. Nous avons alerté et nous constatons qu’ils continuent dans cette logique de fuite en avant’’, estime Cellou Balde.
Selon lui, le ministre Mory Condé ‘’n’avait pas à nous adresser des courriers pour faire des injonctions à mettre des dates de plus de 400 tâches (…). Dès les premiers mois après la prise du pouvoir, il y a eu des consultations. Les acteurs politiques et ceux de la société civile avaient déposé des memos dans lesquels, en ce qui concerne l’UFDG et L’ANAD, nous avons un chronogramme bien détaillé’’.
‘’On a élaboré un chronogramme réaliste qui tient compte de la transition et nous avons soumis cela au CNRD. Pourquoi sept mois après, ils reviennent en nous demandant de coller des dates à une liste de tâches. Quand on prend le contenu de ces dix grandes lignes d’activité, on sent que le CNRD ne veut pas quitter le pouvoir. Ils ne veulent pas partir’’, ajoute-t-il.
‘’On ne peut attendre à quelques 5 jours du 25 avril pour demander une panoplie de listes de tâches. Nous n’allons pas faire le travail demandé. Nous n’accepterons pas de faire le sale boulot’’, assure Cellou Baldé.
‘’Nous avons déjà donné notre position, mais nous sommes en train de nous retrouver et nous allons nous retrouver en conseil politique avec nos alliés de l’ANAD pour décider de quelle riposte nous allons faire. Ce qu’il faut retenir tel que demandée par le ministre Mory Condé, nous n’allons pas répondre à cette injonction-là’’, conclut ce membre de l’ANAD.