C’est l’un de ses séjours à l’étranger où l’offensive diplomatique et la discrétion sont le plus à l’honneur, loin des commérages et des radars « délateurs ».
Dans son agenda très chargé, se côtoient contacts diplomatiques et professionnels, d’un côté ; calendrier politique et rencontres à caractère purement social (compatriotes, amis, famille, etc.), de l’autre.
Avec comme mission, entre autres, la rémobilisation des fédérations du parti à l’étranger dans la perspective des prochaines échéances électorales, notamment les présidentielles à venir dont il reste le grandissime favori. Pour de nombreux et avisés observateurs de l’arène politique guinéenne, si le processus est transparent et régulier il passera sans coup férir dès le premier tour. C’est tout dire.
Plus de deux semaines d’un séjour fructueux, marqué par un travail de terrain efficace, sans trompette ni tambour, loin de tout brouhaha médiatique, le Premier ministre Cellou Dalein Diallo est très sollicité. Et pour cause.
Fort d’une expertise solide et pointue en terme de gouvernance, ainsi qu’une longue et fertile expérience au sein de l’administration publique, l’homme est consulté, quasiment courtisé pour son savoir et son savoir-faire. Il anime ainsi des panels par-ci ; recommande tel mécanisme de mobilisation des recettes par-là, si ce n’est pas prodiguer des conseils d’expert pour améliorer la capacité d’absorption, ou comment résorber la dette publique intérieure, ou encore affiner l’efficacité du FINEX pour de nombreux pays d’Afrique.
Sans occulter les nombreuses missions qu’il effectue au compte de l’internationale libérale dont il en est le vice-président.
Partout où il passe, l’homme reçoit tous les honneurs dûs à son rang, est accueilli avec joie et considération au risque de heurter la simplicité et l’humilité qui le caractérisent.
Longtemps confiné au pays (pendant près d’une année) contre son gré et pour des raisons politiques, son passeport injustement confisqué et ses libertés bafouées sous l’ancien régime, le président de l’ANAD et leader de l’UFDG profite de ce séjour pour faire d’une pierre plusieurs coups.
Loin des pronostics toujours manqués des oiseaux de mauvais augure et autres cassandres impénitents, le président Cellou Dalein Diallo suit son calendrier bien établi, mû par de solides convictions, rasséréné par la confiance que lui porte la grande majorité des Guinéens et confiant en sa bonne étoile. Encore une fois, dans la discrétion et l’efficacité.
Dédaignant la stratégie qui consiste à précher le faux pour avoir le vrai, Cellou Dalein Diallo ne fait ni dans le verbiage ronflant ni dans le spectacle loufoque, encore moins dans une béate constatation.
Ça se comprend que son silence inquiète vu d’ici, que son séjour à l’étranger intrigue, inquiète, fasse même l’objet des commentaires les plus farfelus, hante les nuits de certains décideurs et faux-culs de la classe politique guinéenne.
Il échappe très malheureusement pour eux aux radars inquisiteurs.
Cellou est serein, et lorsque le calendrier de son séjour sera comblé, il ne manquera pas de retrouver la patrie et les siens.
Et vogue la galère !
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.