Silencieux depuis plusieurs mois, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a pris la parole ce mercredi au cours d’un grand rassemblement de ses militants en Gambie.
À cette rencontre, le champion de l’UFDG est revenu sur l’actualité socio-politique de la Guinée dont la récupération de sa résidence de Conakry ainsi que celle de Labé.
Sur ce point, l’ancien Premier ministre a tenu à rassurer ses militants que son moral est « bon » et que sa détermination est encore la même.
« Si on m’enlève ma maison, je dis que c’est terminé, je ne me bats plus. Et les autres qui ont perdu la vie ? La vie est plus chère. Il y a des gens qui ont perdu des enfants et qui continuent de lutter parce qu’ils savent qu’ils luttent pour le pays, pour le droit, pour la liberté, pour la démocratie, pour l’égalité des citoyens », a-t-il dit.
Et d’ajouter » Si moi, parce qu’on m’a enlevé 2 200 mètres carrés, je dis que je suis fatigué, c’est que je ne suis pas digne de votre confiance. Et c’est pourquoi, je vais vous dire, il faut que vous soyez mobilisés. Je suis déterminé aujourd’hui encore plus qu’hier à combattre l’injustice, à me battre pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays. Mais, il faut que vous soyez prêts. En tout cas moi, ils ont coché la maison de Labé, ils ont réduit la maison de Conakry en poussière. J’avais une petite plantation à Coyah, ils ont dit que c’est pour l’État. Ça ne me dérange pas ».
CDD a laissé entendre qu’il reste déterminé à continuer le combat. « Je voulais vous assurer que mon moral est bon et ma détermination est encore la même. J’aime la Guinée. Je l’aime dans sa diversité. Je veux rassembler les guinéens, les réconcilier et promouvoir le développement »
En ce qui concerne la transition, Dalein a déploré le manque de cadre de dialogue entre les acteurs politiques et la junte.
« Nous avions pensé qu’avec la chute de Alpha, qu’on allait se retrouver dans un cadre plus convivial y compris avec les militaires qui ont pris le pouvoir pour essayer de discuter calmement, sereinement, en tant que frères, pour décider des termes de la transition jusqu’à quand et qu’est-ce qu’il faut faire pour que le droit du peuple de choisir ses dirigeants soit assuré. Quelles sont les conditions à réunir et dans quel délai ? C’est simple », a déploré le leader de l’UFDG qui réclame un cadre de dialogue sous l’égide d’un facilitateur désigné par la CEDEAO.
Msb