C’est désormais officiel ! Les forces vives de la Nation ont été reconstituées et la relance de leurs activités est annoncée jeudi prochain, 02 juin 2022, dans un espace hôtelier de Conakry.
Acculée par la communauté internationale et les Ongs de défense des droits humains qui reprouvent l’interdiction des manifestations et manque de dialogue, la junte militaire au pouvoir en Guinée fera face dans les prochains jours à une nouvelle force « redoutable » au niveau interne.
Les partis politiques et les organisations de la société civiles viennent d’accorder leurs violons pour face au CNRD (comité national du rassemblement pour le développement), intransigeant sur les trois ans fixés comme délai de la transition.
Les activités des forces vives de la nation qui réunissent en leur sein -des partis politiques, des défenseurs des droits humaines, des organisations de la société civile-, seront relancées le jeudi 02 juin prochain à Conakry. L’objectif, selon nos informations, est de « sauver la transition guinéenne », engluée dans une impasse.
Les principaux partis politiques du pays mais aussi des organisations de la société civile, ont rejeté d’emblée le délai de la transition arrêté à 36 mois. Ils dénoncent la violation récurrente de la charte de la transition par le CNRD et exigent la mise en place d’un « vrai » dialogue pour s’accorder sur les principaux axes devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.
Alors qu’un « dialogue de sourds », s’est instauré dernières semaines entre les différents protagonistes de la crise guinéenne, le Gouvernement affirme que sa « porte » n’est pas fermée au dialogue.
Ce lundi 30 mai le Bureau des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a appelé le CNRD à révoquer l’interdiction des manifestations pacifiques. Dans ce contexte de « crispation » et de « méfiance », un sommet décisif de la Cedeao est annoncé le 04 juin prochain à Accra. Tout laisse penser que des sanctions supplémentaires pourraient être prises contre la Guinée, exclue de toutes instances de décision de la Cedeao depuis le 08 septembre 2021. Macky Sall, le président sénégalais a déjà annoncé les « couleurs », annonçant que des « mesures seront prises ».
Au sein de la classe politique, les craintes se sont palpables. Bah Oury, leader de l’UDRG a appelé ce mardi 31 mai 2022, les autorités de la transition à privilégier les voies de la détente et la compréhension. Car, dit-il, la Guinée a besoin de « l’accompagnement de l’ensemble de la communauté internationale » qui est vital.
