Marche funèbre projetée : “En cas de trouble à l’ordre public (…) toutes les personnes qui ont lancé l’appel à cette manifestation seront poursuivies et arrêtées, déférées”, Charles Wright
Plusieurs entités socio-politiques avaient projeté une marche funèbre ce lundi 6 juin pour le jeune tué, de l’Hôpital Ignace Deen au Cimetière de Bambéto.
En conférence de presse animée ce dimanche 5 juin 2022 à son parquet, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry a prévenu les auteurs de ladite marche si elle a lieu comme prévue, qu’en cas de trouble à l’ordre public lors de ce mouvement de foule que toutes les personnes impliquées dans cette organisation seront poursuivies conformément à la loi.
» Toutes les personnes qui ont fait appel à la marche funèbre, nous sommes là aujourd’hui, en Guinée, la question de la transition est une question transversale. Chaque acteur doit jouer sa partition et les questions politiques ne relèvent pas des questions judiciaires. Les questions sociales font parties des questions qui doivent être discutées entre les acteurs sociaux. Mais lorsqu’un dossier est judiciaire, tout ce que nous demandons à tous les acteurs quelle que soit la considération ou l’interprétation que vous donnez à la chose, ne troublez pas la paix et la quiétude autour d’une affaire judiciaire”, pécise –t-il avant de mettre en garde les organisateurs des marches prévues en ces termes:
“Je pouvais comprendre que la famille elle-même dit, nous organisons pour le repos de l’âme de notre fils, des marches funèbres. Mais cette famille dit qu’elle n’est associée ni de près, ni de loin. Au moment où la justice est en train de faire son travail, c’est de mettre les T-Shirts un peu partout, nous sommes au courant de ce qui se prépare, pour quelle finalité ? Faire sortir des gens dans la rue, faire de la récupération politique ? Nous, nous n’avons pas besoin. Mais en cas de trouble à l’ordre public, toutes les personnes qui ont lancé l’appel à cette manifestation, je le dis et je le répète, j’ai donné des instructions ferme sans ambages que quelles que soient les personnes, elles seront poursuivies et arrêtées, déférées conformément à la loi (…) Je ne peux pas accepter qu’un dossier judiciaire fasse l’objet d’une confiscation politique. C’est pourquoi, j’ai dit haut et fort, qu’on soit Ministre de la Sécurité, si les têtes doivent tomber, ça sera la tête du ministre qui tombera, mais qu’on laisse la justice faire son travail”, a martelé le Procureur Général Alphonse Charles Wright.
In lerevelateur224