Le Président du Sénégal et par ailleurs le Président en exercice de l’Union Africaine a dans une interview exclusive qu’il a accordée à France 24 et à RFI, parlé de la transition malienne et celle guinéenne.
Parlant spécifiquement de la Guinée, dirigé depuis le putsch du 5 septembre par le colonel Mamadi Doumbouya, Macky Sall a laissé entendre qu’aucun pays n’a intérêt à s’éloigner de son voisinage immédiat et de sa communauté. Plus loin, le président du Sénégal émet le souhait de réformer le système onusien, y compris la composition du conseil de sécurité.
Par le passé, on intervenait militairement, si la CEDEAO continuait à le faire, peut-être on n’en serait pas là. C’est une décision extrême, elle n’est pas souhaitable mais si nous devons être impuissants devant des pays qui foulent au pied les règles communes alors il y a problème.
« Pour Conakry, la transition considère que Conakry ayant un accès maritime, ayant sa propre monnaie serait peut-être plus résiliente face aux sanctions de la CEDEAO. Mais je dis tout simplement que aucun de nos pays n’a intérêt à s’éloigner de son voisinage immédiat et de sa communauté mais il est clair que il nous faut revoir le système tel qu’il fonctionne puis que que la difficulté de la CEDEAO, la difficulté de l’Union Africaine je ne dirais que l’entrée en force des pays qui disposent des capacités de neutralisation de travail du Conseil de Sécurité à travers le véto fait que ces pays considérant qu’ils ont le soutien de ces puissances refusent de suivre ce que la CEDEAO leur dicte. Par le passé, on intervenait militairement, si la CEDEAO continuait à le faire, peut-être on n’en serait pas là. C’est une décision extrême, elle n’est pas souhaitable mais si nous devons être impuissants devant des pays qui foulent au pied les règles communes alors il y a problème. Mais ça ce n’est pas le propre de l’Afrique, c’est aussi la même difficulté qu’a le conseil de sécurité sur nombre de crises dans le monde
Et c’est ce que nous dénonçons aussi. Aujourd’hui, la nécessité de réformer le système onusien, y compris la composition du Conseil de Sécurité, parce qu »en réalité les gens se neutralisent et on ne peut pas avancer, on ne peut pas apporter des réponses concrètes aux situations concrètes de notre pays», a laissé entendre le président en exercice de l’Union Africaine.
À retenir que la junte en Guinée qui a renversé le pouvoir d’Alpha Condé le 5 septembre dernier avait proposé 39 mois pour pouvoir organiser toutes les élections et rendre le pouvoir à un président civil élu démocratiquement. Et après analyse, le Conseil National de Transition (CNT) a approuvé 36 mois pour la durée de la transition, une date qui jusqu’à présent n’est pas promulguée par le président de la transition.
In mediaguinee