Dans un courrier adressé aux partis politiques, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé a convié les leaders politiques à une rencontre ce vendredi, 24 juin 2022 à Conakry.
Une rencontre qui risque de ne pas voir jour vu la position de l’UFDG, de l’ANAD et d’autres formations politiques.
Interrogé sur cette actualité par nos confrères du goupe Évasion dans l’émission «Rien à Cacher» de ce mercredi, 22 juin 2022, le vice-président de l’UFDG, Dr Oussou Fofana a laissé entendre que la formation politique de Cellou Dalein Diallo et l’ANAD ne participeront pas à cette rencontre. Pour lui, le contenu du courrier qui leur a été adressé ne reflète pas à une main tendue sincère de la part chef du Gouvernement, Mohamed Béavogui.
“Il faut bien lire le courrier que nous avons reçu. C’est un courrier qui est très clair, il parle de la suite des consultations. L’ANAD et l’UFDG ne participeront pas parce que, le contenu du courrier est différent de ce que le Premier ministre a dit. Nous avons pensé qu’ils sont de bonne foi et qu’ils voulaient ouvrir un cadre de dialogue permanent. Un cadre qui allait être connu, les thèmes qu’on allait débattre allaient être connus. Parce que nous avons toujours dit, dans ce pays, on a l’habitude de dialoguer.
On peut tout reprocher à monsieur Alpha Condé, mais à son temps, le cadre était défini à l’avant, le gens étaient désignés. L’opposition désignait ses représentants, la mouvance désignait également ses représentants et on se retrouvait autour de la table de dialogue. On discutait, on s’accordait et on parvenait quand même à avoir un accord politique. Malheureusement, monsieur Alpha Condé n’appliquait pas les conclusions de ces accords politiques”, a expliqué Fodé Oussou Fofana, qui poursuit:
« Aujourd’hui, il y a eu combien de concertations? Si le ministre Mory Condé pense que c’est la suite de ces dialogues qui va continuer, il n’a qu’à s’adresser purement et simplement aux partis politiques qui ont participé au premier dialogue. Quand vous voulez discuter avec les gens, vous définissez les termes du cadre de dialogue. Vous ne pouvez pas trouver une solution dans la mamaya, dans le bruit. Ici, quand vous dites les partis, mais vous avez plus de 150 partis politiques. Si vous mettez 150 personnes autour de la table, vous vous attendez à quel résultat?”, s’est t-il interrogé.