Selon mediaguinee. Le président en exercice de la Cedeao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest], accompagné du président de la Commision de la Cedeao Dr Omar Alieu Touray, n’est pas rentré bredouille à Bissau après une visite de plusieurs heures à Conakry.
Arrivé de Bissau ce mercredi, 20 juillet, Umaro Sissoco Embaló était particulièrement venu présenter le nouveau médiateur [l’ex-président béninois Boni Yayi] pour la Guinée, comme le veut la tradition de la Cedeao, aux nouvelles autorités.
Ce fut donc une journée sans repos à l’imposant hôtel Kaloum pour le locataire du palais rouge de Bissau qui a rencontré entre autres les ambassadeurs du G5, de la Cedeao, de l’Union africaine, le Conseil National de la Transtion (CNT), le Premier ministre par intérim Bernard Goumou avec des membres du gouvernement. Le tout sous les petits soins du ministre guinéen des Affaires étrangères Dr Morissanda Kouyaté.
Selon nos informations, le général Embaló qui a fini ses séries de rencontres était allé faire des adieux au colonel-président Mamadi Doumbouya.
Au palais Mohammed V -qui fait office de palais présidentiel depuis le putsch du 5 septembre dernier-, le dirigeant bissau-guinéen a rendu compte à son homologue et échangé avec lui sur la conduite de la médiation.
Embaló et Dr Omar Alieu Touray ont finalement quitté Conakry dans le même vol pour Bissau aux environs de 19heures, laissant la tâche au médiateur.
« On ne peut pas dire que le président Embaló n’a rien obtenu. Officiellement, il était venu avec le président de la commision de la Cedeao présenter le médiateur qui a été accepté -tacitement- par Conakry. Si le président Yayi Boni est resté en Guinée c’est qu’il a été accepté par le pouvoir de Conakry. C’est déjà bon pour la suite du dialogue avec la Cedeao. Et visiblement, Conakry est disposé à discuter avec la Mission. Non sans rappeller qu’il n’y a pas de crise en Guinée », indique notre source.
Ce jeudi, le président Boni va rencontrer les autorités militaires et civiles pour entamer les discussions sur « un délai raisonnable » de la transition que la junte a déjà fixé à 36 mois alors que la Cedeao le veut à 24 mois.