Ce vendredi, des organisations de la société civile sénégalaise en collaboration avec le Fndc ont appelés, le président de l’Union africaine à s’impliquer pour une résolution de la crise qui secoue la Guinée Conakry, accusant la junte militaire de conduite unilatérale de la transition, chose qui éloigné toutes perspectives claires pour le retour à l’ordre constitutionnel.
L’antenne du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) au Sénégal et six organisations de la société civile sénégalaise, dont le mouvement « Y’en a marre » et la Ligue sénégalaise des droits de l’homme ont animé un point de presse à Dakar.
« C’est une situation qui peut aboutir au chaos et le chaos en Guinée, c’est le chaos en Afrique de l’ouest. Il est temps aujourd’hui par rapport à cette situation extrêmement difficile que le président de l’UA, Macky Sall, prenne ses responsabilités et aille à Conakry pour parler aux autorités de la transition et leur dire que la voie qui a été prise n’est pas bonne », a indiqué Alioune Tine, fondateur du think tank « Afrikajom Center ».
« Nous sommes gravement préoccupés par la situation d’impasse, de violences constantes, d’arrestations, d’exécutions aussi de gens dont le seul crime est de manifester ou d’exprimer leur opinion », a ajouté Tine, qui est par ailleurs expert indépendant sur la situation des droits humains au Mali.
Dans la déclaration commune ayant sanctionné la rencontre, les organisations de la société civile sénégalaise et l’antenne du « Fndc » ont décrié « la conduite unilatérale de la transition et l’absence de perspectives claires pour un rapide retour à l’ordre constitutionnel ».
Ces organisations ont ainsi exigé l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif et sincère pour parvenir à l’adoption d’un chronogramme électoral consensuel et réaliste ainsi que le respect des libertés individuelles et collectives par la levée de l’interdiction de manifester.
Elles ont exhorté le Comité national pour le redressement et le développement (Cnrd) au respect des engagements initiaux du 05 septembre 2021 et la libération des leaders du « Fndc » et des détenus politiques à l’occasion des manifestations pacifiques.
« C’est également l’occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques d’instabilité sociale et politique qu’encourt la Guinée », ont-elles relevé, exhortant la Cédéao à s’impliquer davantage.
Pendant ce temps, l’homme fort du 5 septembre dernier s’est montré très fermé avec L’ex-président Beninois Boni yayi, médiateur de la Cédéao en séjour à conakry, affirmant que la crise est guinéenne et la solution aussi sera guinéenne, comme pour dire qu’il cédera face à aucune pression extérieure.