Depuis plus de 24h, l’affaire fait le chou gras de la presse. Il s’agit du virement par la caisse nationale de la sécurité sociale d’un montant de près de 700 millions de francs guinéens pour une demi-page du journal français le point. Estimant une amplification de ce contrat, le ministre de la justice guinéenne s’est saisi du dossier et a demandé au procureur près la cour d’appel de Conakry d’engager des poursuites judiciaires contre le directeur général de la caisse, Bakary Sylla. Ce dernier est accusé de détournement de deniers publics et complicité.
Pour faciliter la clarté, il est important de faire remarquer un certain nombre de faits. Une lettre devenue virale sur les réseaux et dans les médias en ligne, signée par le président du CNT, a suscité de nombreux commentaires sur l’affaire.
Dansa Kourouma, à travers ce document, a recommandé le responsable de l’agence universel communication à ces régies financières pour une communication visant à fignoler l’image de la junte militaire qui est vivement contestée par une frange importante de l’opinion nationale.
Quelle allégorie présente la Guinée face à cette affaire ?
Pour une demi-page, une somme de 700 millions de francs guinéens est sortie des caisses de l’Etat pour être logée dans un paradis fiscal. Ce, alors que des guinéens viennent à peine de manger deux fois par jour. La presse nationale, quant à elle, est laissée pour compte. Une subvention minable de 3 milliards est débloquée chaque année pour toutes les radios, télévisions et sites internet du pays. Malgré cette somme, les médias nationaux font montre de travail professionnel comme le voudraient l’éthique et la déontologie. Malheureusement, alors que le pays est plongé dans une période exceptionnelle de son histoire, les dirigeants actuels, abimés dans un complexe inédit, se permettent de débloquer plusieurs millions pour une demi-page. Pourtant, pendant les conférences de presse, parfois aucun franc n’est donné aux journalistes qui viennent couvrir gratuitement cette communication. La dernière conférence de presse des ministres secrétaire général à la presse et porte-parole du gouvernement, des médias ont reçu 100 mille francs guinéens pour un travail aussi colossal et communicationnel. Cette affaire présente une Guinée dont l’image est souillée par ses dirigeants à l’international. Elle dénote également de l’amateurisme et du complexe des responsables d’institutions qui ouvrent leurs portent aux ‘’ peaux blanches’’ sans enquêtes préalables.
Le coup de pression de Dansa Kourouma
Dans un pays comme la Guinée, un président du CNT (deuxième personnalité du pays), qui se présente à chaque occasion avec le président de la transition, représente une influence à ne pas dédaigner. Et, après la lettre dont la marche connaissait une lenteur, des coups de fil ont accompagné. Loin pour moi de blanchir Bakary Sylla, mais, pour plus de transparence dans ce dossier, Dansa Kourouma doit être entendu.
Pourquoi n’a-t-il pas commencé par le CNT, un organe reconnu dans le mauvais traitement des journalistes ? Qui ne sait pas que dans cette institution, les journalistes guinéens y passent toute la journée sans même un bidon d’eau ? Aucune prime pour le travail qu’ils effectuent. Mais, l’on n’est champion dans la complexité. Attendez, si vous voulez communiquer, pourquoi ne pas engager des agences de communication à travers un appel d’offres ? Dansa a-t-il préféré un marché gré à gré à cause de son ‘’amitié’’ avec Jean-Michel METTHRY? A la justice de trancher.