Etienne Soropogui, a été arrêté samedi après avoir critiqué les « dérives autoritaires » et l’ »isolement total » de la junte au pouvoir.
Les raisons de l’arrestation de M. Soropogui, qui fut un farouche opposant de l’ancien président Alpha Condé avant d’être libéré par les militaires après leur putsch en 2021, n’ont pas été rendues publiques.
Il a été arrêté dans la banlieue de Conakry, après avoir participé dans la matinée à une populaire émission sur la radio Fim FM.
« Le peuple de Guinée-Conakry n’accepte plus ces dérives autoritaires perpétrées par la junte militaire », y a-t-il déclaré, critiquant les interpellations de journalistes et de personnalités politiques et de la société civile.
« Si on compte sur la force pour s’accaparer (le) pouvoir et vouloir y rester en éliminant un certain nombre de candidats potentiels (à une future présidentielle), c’est la porte ouverte au chaos », a-t-il dit.
Une période transitoire de gouvernement par les militaires comme celle en cours a « vocation à retourner à l’ordre constitutionnel », a-t-il souligné.
Après le FNDC qui estime que cette autre interpellation confirme la volonté du CNRD à se maintenir au pouvoir, Cellou Dalein Diallo évoque une grave atteinte à la liberté d’expression visant à « faire taire tous ceux qui dénoncent ses dérives… »
« C’est avec effarement que je viens d’apprendre l’arrestation par des agents en uniforme de Etienne Soropogui, Président du Parti « Nos Valeurs Communes » et Conseiller du Président de l’ANAD.
Le kidnapping du leader politique a eu lieu ce samedi matin à Kipé quelques minutes après sa sortie de l’Emission Mirador de la Radio FIM FM.
Cette nouvelle arrestation qui est une atteinte grave à la liberté d’expression constitue une illustration éloquente de la détermination de la junte guinéenne à faire taire tous ceux qui dénoncent ses dérives ou qui militent pour une durée raisonnable de la Transition », a dit le leader de l’UFDG sur son compte Méta.