Ce procès annoncé comme historique s’est ouvert treize ans après les faits. Une occasion pour ce pays de rompre avec un long cycle d’impunité et de liens décriés entre justice et politique.
«Ces personnes se croyaient intouchables. C’est très émouvant de les voir se succéder à la barre. Notre attente est la même que depuis treize ans : voir enfin les responsables des crimes commis punis par la justice. » À la clôture de la première audience du procès tant attendu du massacre du 28 septembre 2009, l’avocat des parties civiles Alpha Amadou DS Bah relaie le leitmotiv de cette journée d’ouverture : la nécessité pour la Guinée de faire face à son histoire, et pour la justice d’opérer en toute indépendance.
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En ce mercredi 28 septembre, 64 ans après avoir dit non à la communauté française du général de Gaulle, le pays tente de tourner la page de l’impunité.
Treize longues années d’attente, pour les milliers de victimes de la répression qui s’était abattue le 28 septembre 2009 sur des opposants à une éventuelle candidature présidentielle de Moussa Dadis Camara…
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