La Guinée
Vouloir la chose et son contraire
En ces temps qui courent, d’un point de vue économique et social, nombreux sont ceux qui se plaignent de la cherté du coût de la vie. C’est bien dans cette situation qu’intervient l’ouverture des classes. Des fondateurs d’écoles privées qui mettent la pression sur les parents en cette période de vache maigre. Conséquences directes de l’abandon de l’école publique par l’Etat
Il faut savoir qu’il ne sert à rien de se focaliser sur les conséquences tout en ignorant les causes d’un problème ou d’une situation.
Bien entendu que nous n’allons aucunement pas continuer à accuser tel ou tel. Mais une fois encore, à mon avis, la situation incertaine dans laquelle le pays est plongé aujourd’hui est et demeure les conséquences de la mauvaise gestion du régime Condé. Comme pour dire que Condé n’a pas fait mieux que Conté. Concrètement, sincèrement, si celui qui se faisait appeler le Mandela guinéen avait respecté la Constitution sur laquelle il avait prêté serment et les lois de la républiques, la Guinée aurait pu aller de l’avant. Que nenni !
Avec mépris et arrogance, l’opposant historique et son entourage ont régné sans partage durant une décennie dans la peur et la terreur. Au lieu de quitter honorablement le pouvoir après les deux mandats fixés par la loi, celui qui dit s’être battu pendant 40 ans pour la démocratie, s’est entêté à s’éterniser avec le fameux troisième mandat qui a failli brûler la Guinée. Contre vents et marées, Alpha Condé a fait avaler la pilule amère aux Guinéens. L’avenir assombrit, nos compatriotes notamment les jeunes ont choisi le dur et long chemin de l’exil. Pourtant, ces bras valides auraient pu rester pour participer au développement de la Guinée que Dieu a doté de Tout. Avec sa gouvernance caractérisée par la corruption, la manipulation, le mensonge, les multiples promesses non tenues, la haine, la violence, la division, dans un pays à clivages, Alpha Condé a lui même réuni les conditions de son impopularité au point de se faire renverser le 5 septembre 2021 par un putsch spectaculaire. Alors, il faut bien être amnésique pour oublier en ci peu tout cela. Comme dit l’adage, il n’y a pas de feu sans fumée.
Maintenant, pour le bien des Guinéens et de la Guinée, les autorités de la Transition doivent faire preuve de tact pour dialoguer avec tous les acteurs de la vie politique économique et social du pays. Le bras de fer des uns contre les autres ne servira à rien. Pour une fois, les acteurs doivent s’écouter, s’entendre et se comprendre pour aller de l’avant. Des sanctions comme annoncées par la CEDEAO ne feront qu’aggraver la situation de la population qui tire le diable par la queue et qui ne demande que pain et toit.
Grâce à ce vendredi saint, Qu’Allah sauve la Guinée, notre toit commun.
BAH Mamadou