Dans un communiqué publié hier, vendredi 21 octobre 2022, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a indiqué avoir, conjointement avec les autorités guinéennes, développé un chronogramme consolidé de la Transition étalé sur 24 mois. Un chronogramme qui doit encore être validé lors de la prochaine réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale. Mais, la junte militaire au pouvoir en Guinée a déjà fait une fuite en avant pour annoncer que cette durée devrait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2023. Une idée d’ores et déjà rejetée par Diabaty Doré, le président du Rassemblement pour la République (RPR) et membre de l’ANAD.
Présent à l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de ce samedi, 22 octobre 2022, Diabaty Doré a martelé que l’installation d’une dictature ou d’une monarchie ne marchera pas en Guinée.
« Il ne faut pas qu’on vous mente, le communiqué de la CEDEAO n’a pas donné une date précise par rapport à la durée de 24 mois. Il (Colonel Mamadi Doumbouya) sort hier pour dire que ça va commencer à partir de janvier 2023, nous ne l’accepterons pas. Ce n’est pas une dictature ou une monarchie qu’on va installer comme au Tchad. Ça ne passera pas en Guinée. Et, la CEDEAO ne peut pas aller discuter avec la junte et le gouvernement sans les acteurs majeurs [de la classe politique guinéenne]. Nous allons nous retrouver bientôt et vous allez avoir le résultat », a dit Diabaty Doré.
Par ailleurs, ce membre de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) a invité le président de la Transition à s’inscrire dans l’histoire de la Guinée en organisant rapidement les élections.
« Le plus important pour vous, c’est de rentrer dans l’histoire. Et, pour s’inscrire dans le livre d’or de la Guinée, c’est d’organiser les élections et de partir le plus tôt que possible. Après, si vous voulez, vous pouvez revenir », a indiqué Diabaty Doré.
