Ce mot de remerciement s’adresse à tous ceux qui ont permis à cette journée de
reconnaissance et d’hommage à titre anthume de se réaliser envers le modeste journaliste que j’ai été. Je ne connaissais pas le sens du terme anthume. Un coup d’œil à travers Larousse, je panique : comment, grand dieu, arriver à cette date du 29 octobre? Je me suis retrouvé, à mon corps défendant, dans une trilogie qui ne dit pas son nom : les rabanas, la clinique et la pharmacie. Dieu merci, aujourd’hui, c’est bien le 29 octobre ! Soyez remerciés de votre présence à cette grandiose cérémonie.
Mes remerciements vont à ce pays qui m’a vu naitre, à la nation qui, avec l’aide de l’État, m’a assuré un minimum d’éducation formelle, à ma famille biologique qui s’est dépensée sans compter pour m’inculquer les valeurs de nos ancêtres, à ma famille nucléaire qui m’a
supporté, à ma famille professionnelle qui a couronné ma carrière. Au Groupe Lynx, qui a su se plier aux caprices d’une démocratie naissante pour survivre. Aux amis, d’ici et d’ailleurs, notamment ceux qui ont pu faire le déplacement de Conakry, aux lecteurs et annonceurs qui ont assuré notre indépendance. Aux collaborateurs, mes collègues, qui ont tout mis en œuvre pour le triomphe de nos idéaux de liberté et de dignité. Aux avocats qui ont eu un œil permanent sur nous et notre environnement. A l’œil. A ceux qui ont collaboré au Lynx, toute ma gratitude; à ceux qui y collaborent toujours, bonne suite. A nos illustres devanciers, la grâce divine. Veuillons observer pour eux, une minute de silence !………..Merci
Permettez que je vous remercie tous, des initiateurs aux organisateurs, en passant par tous ceux qui, nombreux, ont contribué au succès de cette cérémonie de reconnaissance et d’hommage, m’offrant ainsi une excellente occasion de rejoindre l’au-delà, la tête tranquille.
Permettez également que je sacrifie à une habitude, celle de semer des cactus parmi les rares fleurs que je distribue. Aux journalistes qui m’ont offert honneur et reconnaissance, je demande de redoubler de vigilance pour suivre d’assez près, l’enracinement dans ce pays de la culture démocratique, partant médiatique. C’est presque une lapalissade. Le journaliste ne saurait s’épanouir en dehors de la liberté, de la culture, de la démocratie, du respect des normes, des lois de la république. L’envie me vient souvent de prendre le journaliste pour un petit bonhomme qui travaille avec les grands. Le jour où il est persuadé qu’il est grand, qu’il raccroche ! J’ai pris aussi l’habitude contestable de comparer la liberté de la presse à un immeuble. Certains États sont au sous-sol, d’autres, au 16è étage. D’autres encore, aux étages supérieurs. La Guinée n’est pas au sous-sol. Jamais ! Elle a fait des pas de géants en matière.
Diallo Souleymane