Certainement pas, surtout si les crimes sont aussi abjects et odieux que ceux du 28 septembre 2009. Un avocat sait d’emblée si son client est coupable ou innocent. Il ne peut prendre son dossier que sur cette certitude. On ne ment pas à son médecin, à son banquier, à son notaire, à son avocat, à son confesseur ou à tout autre casuiste.
Un sens aigu de la morale ne ferait pas de mal à nos avocats, même si certains se dévoilent lamentablement au petit écran comme des avocaillons. Soyons un peu humain, bon sang !
Il y a deux juges dans ce procès : le tribunal et l’opinion publique que constituent les spectateurs et les téléspectateurs.
Le tribunal va juger les accusés. L’opinion publique – malgré son hétérogénéité – juge instantanément les accusés, les témoins éventuels, les avocats, les magistrats du siège et les magistrats du parquet. Ils n’y couperont pas.
Donc attention messieurs et mesdames, surtout vous les avocats qui gagnez des milliards sur l’année grâce à la profession libérale que vous exercez ! Ne vous discréditez pas par des attitudes ou des comportements irrationnels dans un dossier aussi sensible et tragique. Vous encourriez le blâme, l’opprobre et l’ostracisme. Ce serait préjudiciable à vos affaires à l’avenir.
Par Albassirou Diallo