L’ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle de Moussa Dadis Camara répond depuis le 22 novembre de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009.
Septième accusé (sur onze) appelé à la barre, Claude Pivi alias Coplan a livré sa version des faits dès ce mardi 22 novembre, durant deux jours, assis. Le redoutable et mythique militaire ne jouit plus de sa forme d’antan. À la barre, il se souvient de ses combats en Sierra Leone et au Liberia dans les années 1990, après avoir intégré l’armée en 1985. Puis il raconte comment, en 2008, il a pénétré dans le palais présidentiel pour tendre à un Lansana Conté mourant et interloqué par sa témérité les revendications des mutins qui réclamaient le paiement de leurs arriérés de salaires.
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Mais le tribunal et le public l’attendent sur d’autres épisodes plus sombres : son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, au stade de Conakry. Ce jour-là, plus de 150 personnes qui manifestaient contre Moussa Dadis Camara périrent sous les balles de l’armée, des milliers furent blessés et des centaines de femmes violées. Ministre chargé de la Sécurité présidentielle au moment des faits, Claude Pivi est poursuivi pour « coups et blessures volontaires, viols, pillages en réunion ou en bande, incendies volontaires, meurtres, tortures, non-assistance à personnes en danger et complicité ».
Avec jeuneafrique