Le procès de l’année !
Il y a peu, nombreux étaient ceux qui ne pouvaient imaginer la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009.
Aujourd’hui, par la grâce de Dieu et l’arrivée des militaires au pouvoir, le rêve ardent des victimes et rescapés de ces douloureux, tristes et inoubliables événements se réalise enfin. Après tout, c’est déjà un ouf de soulagement. Eh, oui !
Chacun interprète les évènements à sa façon et selon ses convictions. Cependant, il faut préciser que si certains les ont entendu parler à distance, d’autres les ont vécu de plus près, dans la douleur. Il faut bien le rappeler, le massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom, est un fait inédit. Ce qui s’est passé ce jour à cet endroit, mérite bien d’être qualifié, d’odieux, de macabre de tout et de tout…..
Dites-moi, des Guinéens pour la plus part des jeunes et des femmes méritaient-ils un tel châtiment, une telle expédition punitive pour avoir simplement réclamé plus de liberté, plus de démocratie, et plus de bonne gouvernance ?
Les responsables de ces crimes ont sévi en toute impunité. Le sang et les larmes ont coulé à flot, les femmes qui donnent naissance ont été victimes de violence sexuelle. Ces guinéens qui avaient rallié tôt ce stade dans l’engouement ont été tués, sans savoir pourquoi ?
Le pire venait de se produire. Et personne ne pouvait songer que des compatriotes étaient capables de commettre de tels crimes. Parfois, l’on portait un doigt accusateur aux étrangers.
Il faut bien savoir que de telles violations des droits de l’Homme ne pouvait rester impunies.
Avec la bonne volonté des autorités de la Transition le procès du 28 septembre 2009 a enfin lieu. Vaut mieux tard que jamais, dit l’adage. Ce jugement semble bien être riche en enseignement pour les personnes intelligentes. Regardez, hier ils étaient trop forts, ils imposaient leur autorité sur tout le monde. Mais aujourd’hui, ils sont réduits à leur plus petite expression à la barre. Ils sont face à leur destin, à la merci de leurs ennemis.
Et surtout, l’opinion ne doit pas oublier qu’ au moment des faits, Alpha Condé n’était pas président de la république, mais pendant tout son règne sans partage d’une décennie, l’opposant historique, n’ a jamais favorisé la tenue du fameux procès. Plus jamais ça en Guinée.
Bah Mamadou