Dans ce pays si riche en ressources naturelles, si doté en potentiel économique, mais si pauvre en volonté politique, en bonne gouvernance et en honnêteté dans le commerce humain, on vit d’affaires plus ou moins honnêtes, plus ou moins lucratives, plus ou moins durables. Sinon, on survit, on meurt d’inanition ou l’on crève de courte ou de longue maladie.
Finalement, les plus pragmatiques préfèrent être du côté du marteau plutôt que de l’enclume. Personnellement, je ne puis m’y résoudre, même si un jour, quelqu’un m’avait dit : « Crois-tu que les gens te féliciteront dans le futur d’avoir vieilli pauvre? ».
Un coup de massue derrière la tête qui m’a fait sérieusement réfléchir sur la préséance qu’il faut donner à l’intérêt général ou à l’intérêt particulier.
Dans la course au lucre, tant pis pour les chiens écrasés.
Je pense encore au sort misérable que ce pays a fait aux grands et regrettés Williams Sassine, Siaka Kouyaté, Biram Sacko, Pounthioun et à tant d’autres journalistes guinéens de renom devenus cendres et poudre sans avoir laissé un arpent de terre ou un maigre compte bancaire à leur progéniture, malgré leur énorme contribution désintéressée au progrès des mentalités chez leurs concitoyens et chez leurs dirigeants.
Ce pays méchant n’est pas fait pour les intellectuels et les intellectuels ne sont pas fait pour lui.
Ce n’est pas demain la veille pour son essor, son émergence et son bonheur. Pour sûr !
Et l’on aime imputer aux Occidentaux tous nos maux. Grands enfants immatures et irresponsables que nous sommes.
Nos tares, c’est l’émotivité, l’irrationnalité, la haine de la vérité, la duplicité, l’envie, la jalousie, l’égoïsme, l’incapacité à s’organiser collectivement et à respecter le pacte interpersonnel ou social…
Un registre ne suffirait pas pour les énumérer.
Sur le mur de Albassirou Diallo