Dans son récit des événements du massacre du 28 septembre ce lundi à la barre du tribunal criminel, l’ancien président de la transition, le capitaine Moussa Dadis Camara a clamé son innocence.
Il accuse son ancien bras droit et ministre de la défense, le général Sékouba Konaté d’être le commanditaire de ce massacre dans le but de salir son image et de l’écarter du pouvoir.
Toujours dans sa défense, le capitaine Dadis accuse l’ancien président Alpha Condé faisant partie de ce complot de déstabilisation contre son pouvoir. » Cette affaire du 28 septembre est un complot. C’est Alpha Condé, Sékouba et leur exécutant Toumba qui ont fait ça », martèle-t-il.
Pour Dadis Camara, aucun de ses codétenus à la barre ne l’a accusé d’avoir donné l’ordre d’aller au Stade. Pour cela, il est convaincu d’ailleurs qu’il sera libéré. « Monsieur le président, je sais que vous allez me libérer parce qu’il n’y a aucune preuve contre moi », insiste-t-il.
Pour terminer, Dadis Camara a tenu à délimiter son carré de défense et prévient les avocats pour la suite des débats. « Je ne répondrai qu’aux questions qui seront liées à la complicité. Au delà de ça, j’utiliserai mon droit de silence », prévient-il en citant les articles 19 et 20 du code de procédure pénale.
Vous comprendrez que les débats s’annoncent houleux ce mardi entre le capitaine Dadis et les avocats dans la phase des questions.
Msb