DJASS MULTI-COMMUNICATION : « Aujourd’hui Facebook est une montre qui bouleverse le monde… », C’est qu’a indiqué Dr Bangaly Camara, lors de la session de formation organisée par Djass Multi-communication du 22 au 23 Décembre 2022 à la Maison de la Presse, dont l’objectif pour cette 7eme édition est d’outiller les journalistes de la presse en ligne, écrite et audiovisuel, sur la nécessité de prendre leur responsabilité face à un évènement, qu’ils ne maîtrisent pas le contenu. Cette session de formation était axée sur deux thèmes entre autres : « Réalisation et conception d’un magazine télévisé, la Responsabilité journalistique et la production du contenu à l’ère Numérique ».
Une occasion pour le formateur, de rappeler que toute diffusion d’une information incombe à celui ou celle qui la véhicule. Ce qui fait qu’aujourd’hui que l’information est « fourvoyée », par rapport à l’intérêt que vous exprimez sur un événement qui doit être explicite. Pour lui, l’information n’est plus authentique ni dynamique par rapport à son contenu, et tout est devenu relatif. C’est pourquoi, il a tenu à rappeler qu’un événement est l’accomplissement d’un fait. Par exemple un tremblement de terre ou une inflation, sont des transpositions des faits, qu’un journaliste ne peut pas maîtriser. Selon lui, l’information factuelle mérite d’être analysée, décortiquée, recoupée, avant de la mettre sur place publique. Pour cela, il faut dépasser l’information analytique, et la confronter aux faits.
« Aujourd’hui, nos choix sont influencés par des groupes d’intérêts, soit politiques, économiques et sociaux, dont le droit à l’information est remis en cause », souligne Bangaly Camara.
En effet, selon lui le numérique est devenu un phénomène qu’on ne maîtrise plus . Avant de rappeler que le monde est bouleversé, aucun Etat au monde n’a plus la possibilité de maîtriser l’information. C’est ainsi qu’il a souligné les « fabricants ou des influenceurs d’informations ». Ce qui fait que tout traitement de l’information aujourd’hui est foulée au sol.
« Aujourd’hui, je peux m’asseoir chez moi, j’écris quelque chose et je la balance sur une plate-forme ou sur tout autre canaux de communication sans que je sois inquièté… », Affirme Bangaly Camara.
Cependant, il n’a pas manqué de rappeler aux journalistes, le phénomène de mélange de genre, ou certains font l’amalgame entre un publi-reportage ou une publicité déguisée en faisant un grand format pour plaire à un responsable politique ou un opérateur économique. Pour lui, tout dépend de l’angle de traitement, qu’ un journaliste doit identifier pour traiter une information.
Par ailleurs, un des Co-animateur de cette session de formation, Alpha kabinet Doumbouya, ex-directeur général de la RTG et de l’AGP, a indiqué qu’un magazine se caractérise par la diversité de son contenu. Pour lui, il faut juger le fait rien que le fait, qui va dans le sens de la responsabilité.
« Il faut respecter les règles de l’éthique et de la déontologie… », estime Alpha Kabinet Doumbouya.
Revenant à la charge, Dr Bangaly Camara, a insisté sur la nécessité pour un journaliste le respect de l’éthique et de la déontologie. Pour lui, l’éthique permet à un journaliste de conforter sa position face à son auditoire. Le journaliste doit être exemplaire et avoir un comportement prudent Elle lui interpelle de la conduite à tenir face à un fait. Une occasion pour lui, de rappeler que la collecte de l’information, ne doit pas être l’objet d’une diffamation, une calomnie ou un chantage. Sinon le journaliste tombe sur le coup d’une faute professionnelle.
En tout cas, cette session de formation aura été une occasion de plus de rappeler aux hommes de médias, que la responsabilité d’un journaliste face à un fait est primordial et que la diffusion d’une information qui n’est pas vérifiée, analysée, et décortiquée est un manquement à l’éthique et de la déontologie.
Enfin, la Directrice de Djass Multi-Communication, notre consœur, et présentatrice à la RTG, en compagnie de Kader Diané ont tenu à remercier les formateurs ainsi que tous les participants et participantes pour avoir répondu à leur invitation. Avant de leur informer d’un futur concours que leur agence compte organiser pour primer les meilleurs journalistes dans les différentes catégories, de la presse audiovisuelle, en passant par la presse en ligne et écrite.
Amara Sylla pour Focusguinée.Info
