Le fait de mettre la lumière sur les autres ne réduit en rien l’éclairage qui est sur soi. Cela veut dire que reconnaître les qualités de son prochain ne réduit pas la nôtre. Ce n’est pas en voulant l’échec des gens qu’on peut garantir sa propre réussite. Ce qui signifie que l’appauvrissement des riches (richesse morale ou matérielle) ne peut être synonyme de l’enrichissement des pauvres. La haine détruit plus celui qui la porte que celui qu’elle vise car nul ne peut décider du destin d’une personne, fût-il ses géniteurs (parents).
Il y a trois valeurs fondamentales dans la vie qui ne peuvent être transmises de façon automatique comme héritage. Elles résultent du mérite individuel car ne pouvant être acquises que par de sérieux efforts : le savoir, la bénédiction et l’honneur (Gandãl, Bãrki et Tēdhoughal en langue Poular). La première valeur qui est le savoir, n’est pas forcément liée aux deux autres qui sont indissociables, en l’occurrence la bénédiction et l’honneur.
Quelle que soit l’animosité dont est victime une personne qui les porte, elle ne peut les perdre au profit d’une autre. Même son ennemi qui arrive à le vaincre ne peut les lui arracher. Ce sont des valeurs qui une fois acquises, influencent en bien tout ce nous faisons dans la vie; tant sur le plan professionnel que social. Elles déterminent surtout notre finalité.
Ne dit-on pas que les grandes valeurs que l’humanité a en partage ne sont ni l’argent ni le pouvoir qui ne sont que des instruments qui servent normalement à rendre meilleur le vivre ensemble ? Alors les valeurs immatérielles constituent la véritable source de bonheur et de vie éternelle.
Aimons-nous comme des frères et sœurs malgré nos différences et nos désaccords !
Aliou BAH