Je commence ce billet d’humeur par l’assertion de l’ancien Premier ministre français Jean Castex selon laquelle, «on ne peut pas se dérober, quand il s’agit de servir son pays» pour écrire que la Fondation Mo Ibrahim a bien fait de nous interpeller dans sa publication du 25 janvier 2023 portant sur son «index 2022» à faire passer le message de la régression de la gouvernance dans 54 pays d’Afrique dont le nôtre. Ce rapport, nous apprend que depuis 2019 la gouvernance de nos pays n’a pas évolué. Et il devrait servir notre colonel qui dirige la transition ouverte en 2021. Je souhaite qu’il prenne le temps de le lire et d’en faire son document de chevet.
Ce serait parfait s’il le garde constamment avec lui. Moi, je suis persuadé qu’il en tirera des enseignements et étudiera le meilleur moyen de qualifier sa gouvernance. Et qu’il se rappellera aussi les paroles de George Washington, selon qui «chaque poste où un homme peut servir son pays est honorable» même le temps d’une demi-journée. A plus forte raison durant deux ans et après avoir pris une année sabbatique pour enraciner son pouvoir. A la fin duquel, je l’écris, il ne sera pas admissible au Prix du leadership africain décerné par la Fondation Mo Ibrahim en Afrique où de nombreux présidents refusent encore de quitter le pouvoir.
Mais, en revanche, il sera digne d’être logé à la même enseigne que ses doyens Mahamadou Issoufou Prix Ibrahim 2020 et Ellen Johnson Sirleaf lauréate en 2017 de cette distinction pour laquelle elle reçoit 5 millions de dollars sur 10 ans, puis une allocation annuelle à vie de 200 mille dollars. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire du lundi 6 février 2023