Sur un ton ferme, le président de la transition a prévenu que si le projet Simandou n’est pas exécuté conformément au contrat, il le reprendrait.
« La voie initiale est en train d’être suivie. Les travaux de construction des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet Simandou, ses différents documents contractuels, prévoient pour l’État une participation au moins de 15% qui est non contributive, et garantissent que ces infrastructures à la construction doivent permettre la mutualisation avec d’autres projets miniers cités, Simandou-Forecariah d’environ 670 km de transport de passagers et des marchandises. On a aussi la prise en compte du contenu local, la formation pour le transfert de la technologie, la création de l’emploi et des opportunités d’affaires pour les guinéens et la participation de l’État dans la prise de décisions stratégiques de gouvernance à la co- entreprise CTG. Ces différents points constituent pour l’Etat des exigences fondamentales pour la réalisation du projet Simandou. Mon ambition est que le projet Simandou serve de véritable catalyseur du développement économique de notre pays et devenir un modèle de gouvernance vertueuse pour faire de la Guinée un acteur majeur du marché mondial de minerai de fer. Mais également faire de la Guinée un grand acteur de notre continent dans le domaine de l’industrie d’acier, à la transformation sur place du minerai de fer de Simandou. Dans la même perspective un parc industriel sera développé dans la zone pour faire de notre pays un fournisseur de biens et services pour l’ensemble de la sous-région. La réalisation du trans-guinéen doit permettre d’amener le pays vers un développement durable dans le respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance.
Certes l’État guinéen est très enthousiaste concernant la relance des travaux de Simandou, mais il reste lucide et attend les documents de garantie des maisons mères des partenaires industriels pour le financement du projet Simandou tel que convenu dans le pacte de partenariat signé le 8 mars dernier. L’État reste convaincu que le trans-guinéen qui était un rêve pour les pères fondateurs de la Guinée et l’ensemble de nos peuples devient enfin une réalité. Sachez qu’on aura l’œil sur vous, ce projet se fera correctement, on ne bâclera pas ce projet, nous avons plusieurs partenaires intéressés par ce projet. Simandou est un bijou pour nous, on ne le bradera pas. Si Simandou n’est pas fait conformément au contrat, je le reprendrai », Colonel Mamadi Doumbouya lors du lancement des travaux du projet Simandou, ce samedi à Forecariah.