Il est à la tête du Rwanda depuis le 24 mars 2000. Notre hôte est avec son homonyme et doyen Biya du Cameroun des grands bâtisseurs de leurs pays respectifs et des leaders au charisme incontesté sur le continent africain. Mais leur longévité à la tête de l’Etat nous laisse pantois. C’est pour cela que nos prières implorent le dieu de l’alternance démocratique de faire un tour dans ces pays en immobilisme et s’y établir pour insuffler le courage de l’esprit du sacrifice qui transmet le flambeau dans la pauvre âme de ces deux dirigeants afin de les aider à ouvrir grands les yeux sur la réalité actuelle et de quitter l’arène politique par la grande porte. Sinon, les 13,2 millions de rwandais et les 27,8 millions de camerounais courent un grave danger de voir leurs réussites économiques et sociales s’effondrer sous le poids du refus de leurs princes charmants de céder le fauteuil au bon moment pour faire valoir leurs droits à la retraite tel que l’ont réussi les lauréats du Prix Mo Ibrahim. De cette manière, la seule évocation de leur prénom ne nous donnera plus la nausée. L’alternance par les urnes comme préalable au déroulement du tapis d’honneur leur aidera à rester et demeurer des modèles «maintenant et toujours pour les siècles des siècles». Je le dis pour la raison suivante: sur la terre africaine de Guinée où il est accueilli à bras ouverts, au Cameroun et chez lui au Rwanda, la longévité au pouvoir est devenue synonyme de malédiction. Même si le prénom Paul suscite le respect aux quatre coins du monde pour le modèle de bonne gouvernance qu’il inspire. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire du lundi 17 avril 2023