Quelle nouvelle des 600 millions de dollars (eh oui, les partenaires paient en dollars) de financement des activités du chronogramme de la transition du CNRD ?
Les partenaires techniques et financiers ne sont pas aussi complaisants que les négociateurs de la CEDEAO pour valider ce chronogramme taillé sur mesure pour allonger la durée de la transition.
Ils viennent à peine de financer notre dernier RGPH qui arrive à terme en 2027. Le RGPH se déroule sur 3 ans, ils ont donc vu le pot aux roses du CNRD destiné à justifier la durée de la transition. Le RAVEC aussi n’a aucune utilité, elle ne peut se substituer au fichier électoral. On ne peut non plus mettre en place les institutions nationales issues de la nouvelle Constitution avant l’élection du président de la République qui est le signataire des décrets des membres de la plupart de ces institutions. Ça fait donc trois étapes à exclure du chronogramme de la transition.
L’objectif final visé par ce chronogramme est l’élection du président de la République qui met fin à la transition.
En étant raisonnable, il est possible de regrouper les activités en 3 étapes.
1 ère étape : établissement du fichier électoral.
2 ème étape : élaboration de la Constitution et des lois organiques.
3 ème étape : organisation des élections prévues dans la Constitution y compris au préalable le référendum constitutionnel.
Effectivement, nous pouvons tenir le délai de trois mois pour exécuter toutes les opérations énumérées dans ces trois étapes. Tout au plus, six mois suffiront amplement.
Le CNRD ne doit pas mettre la charrue avant les boeufs en annonçant cavalièrement des montants faramineux pour financer des activités qui ne sont pas de son ressort.
C’est la Constitution qui déterminera quelle est l’institution qui sera chargée de l’organisation des élections. C’est à cette institution que revient la tâche d’évaluer les budgets nécessaires pour réaliser les activités de l’ensemble du processus électoral.
Alpha Saliou Wann