Une Chinoise du nom de Xiao Yao a été arrêtée le 9 mars 2023, à l’aéroport international AST en possession de faux documents de voyage. Il s’agit de 23 « faux visas guinéens », destinés à 23 de ses compatriotes, qui devaient rallier Conakry, à bord d’un appareil de la compagnie Ethiopian Airlines, a-t-on appris de source sécuritaire.
Ces 23 Chinois seront finalement expulsés à travers leur vol d’arrivée à Conakry.
Madame Xiao Yao, aussitôt interpellée, une source enseigne qu’elle a été directement mise à la disposition de la Direction Centrale Police aux Frontières (DCPAF), à travers le Commissariat Spécial de l’aéroport, pour des fins d’enquêtes préliminaires. Et la DCPAF l’aurait transférée le 10 mars dans les locaux de la Police Judiciaire, qui à son tour l’a déférée au Tribunal de Première Instance de Kaloum, qui lui a décerné un mandat de dépôt à la maison centrale de Coronthie.
L’autre catégorie « de clients innocents » de faux visa est qu’en cette période de grandes vacances, il y a une grande affluence des familles d’origine guinéenne qui aimeraient revisiter ou visiter le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Et pour les détenteurs des passeports du pays d’accueil, il leur faut avoir un visa valide.
Mais il arrive que plusieurs d’entre-deux renoncent pour défaut de visa à cause, dit-on, d’un système informatique défaillant au niveau du www.paf.gov.gn . D’aucuns pensent que c’est peut-être un sabotage qui bénéficie au réseau de distribution de faux visas électroniques. Et après plusieurs prélèvements frauduleux dont sont victimes ces candidats, ceux-ci finissent par solliciter les services intermédiaires qui leur fournissent des documents douteux.
D’ailleurs, le 26 mai 2023, abordant cette problématique, le Directeur de la DCPAF avait signé une note technique à l’attention du Directeur Général de la Police nationale. Dans laquelle, le Commissaire divisionnaire de Police Mohamed Layba Diaré avait fait le constat d’une arrivée massive et incontrôlée des étrangers (…) sans attendre l’approbation finale pour l’obtention du visa en ligne et sans avoir, en dehors de la copie du passeport, les fonds de dossiers à fournir lors de la demande en ligne. Rappelant ensuite que des courriers ont été à cet effet adressés aux compagnies évoluant sur la plateforme aéroportuaire interdisant l’embarquement de certains types de visas qui sont : les récépissés couverts de couleurs rouge-jaune-vert n’étant qu’un simple récépissé de préenregistrement en ligne, les anciens stickers non biométriques de couleur verte de 2019 avec la signature des anciens directeurs de la DCPAF et le visa volant sans justificatif de résidence, comme indiqué dans le décret fixant les conditions d’entrée en République de Guinée.
Cependant, précise cette note technique, certains types de visas tels que les visas diplomatiques, de services et de courtoisies délivrés par les représentations diplomatiques, consulaires et les services ayant droit, ne sont pas compris dans le cadre des interdictions spécifiées dans la lettre adressée aux compagnies.
Akoumba Diallo depuis NY
