La leçon à retenir du 63è sommet de la Cedeao tenu à Bissau ce 9 juillet est que les techniciens de la diplomatie de cette instance sous-régionale vont devoir recommander aux dirigeants du régime issu du coup d’Etat du 5 septembre 2021 de respecter leurs engagements envers la communauté comme ils l’avaient promis dans les lignes directrices de l’Accord sur la Transition concocté par eux-mêmes et validé en 2022 par les pays et institutions partenaires de la Guinée. L’une des précieuses lignes de ce machin-là prévoit dix rangées de briques à coller l’une aux autres sur la fondation avant le rendez-vous électoral de 2024.
Le délai indiqué est de 24 mois à compter du 1er janvier 2023 pour l’avènement d’un régime civil seul légitime à poursuivre ce chantier de la construction du futur abri de l’ordre constitutionnel et la démocratie. Mais le compte à rebours de 24 mois de transition activé en janvier montre qu’il reste cinq mois avant la fin de l’année première et force est de constater que des promesses devant être réalisées et présentées à la Cédéao, rien ne se manifeste à plus forte raison se concrétiser.
C’est pourtant un impératif incontournable pour remettre le pays sur les rails de la Cédéao. Notre voisin immédiat, le président Embalo, n’a pas pu le faire durant son mandat. Ce dimanche, il a gratté sa guitare et chanté le chant d’adieu en passant les commandes de la présidence en exercice de la Cédéao à notre lointain voisin Tinubu considéré comme un joueur clé sur la scène politique sous-régionale. J’espère que ce dernier y parvienne et sache éviter que nos dirigeants aient maille à partir avec lui.
Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 10 juillet 2023