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Déguerpissement de Kaporo Rails : un ex cadre du ministère de la Ville condamné à 5 ans de prison ferme

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Un ancien cadre du ministère de la Ville a été condamné par contumace à 5 ans de prison ferme et au payement de 4 milliards de francs guinéens d’amende à verser aux victimes.

Il s’agit de Mohamed Maama Camara ex secrétaire général du ministère de la Ville et de l’aménagement sous Alpha Condé. Cependant, le TPI de Dixinn s’est déclaré incompétent à juger le ministre de l’époque, Ibrahima Kourouma, poursuivi par les victimes du déguerpissement de Kaporo Rails en 2019.

Joint par RFI, Mamadou Samba Sow, porte-parole des victimes, se dit à moitié soulagé car le combat continue pour que l’ancien ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma, soit lui aussi condamné.

« En tant que victimes, nous sommes à moitié soulagés parce que le tribunal de Dixinn reconnait que l’État guinéen a tort, à travers la condamnation de monsieur Mohamed Maama Camara. Maintenant, nous aurions souhaité que monsieur Ibrahima Kourouma, qui est l’un des architectes de la destruction de nos maisons, soit lui aussi condamné. Mais puisque cela n’est pas fait, nous allons nous concerter avec notre avocat pour voir quelle est la démarche à suivre pour que monsieur Ibrahima Kourouma, lui aussi, puisse répondre des faits qui lui sont reprochés. Donc en attendant, le combat continue. C’est plus de 1 200 familles qui ont été injustement expulsées de leurs terres. Leurs domiciles ont été détruits par le régime de monsieur Alpha Condé en violation de la Constitution qui était en vigueur à l’époque et du Code foncier et domanial de la République de Guinée, alors que ces citoyens-là ont été régulièrement installés par l’État guinéen sous le régime de monsieur Sékou Touré et sous celui de monsieur Lansana Conté. »

En février et mars 2019, sous Alpha Condé, le ministère de la Ville et de l’aménagement du territoire a démoli au moins 2 500 bâtiments, selon un rapport de Human Rights Watch, à Kaporo Rails, Kipé et Dimesse, trois localités de la commune de Ratoma dans la banlieue de Conakry, sous prétexte qu’un décret avait classé cette zone réserve foncière de l’État.

Avec RFI