La plus grande difficulté de la transition en cours qui était pleine de promesses, a suscité de fortes espérances, c’est que personne n’est à sa place et ne semble connaître et maîtriser son rôle. Dans cette faune de brasseurs de vent et de prestidigitateurs, chacun fait son numéro personnel pour capter l’attention de l’opinion et flatter son égo.
Makalé Traoré, désormais, Dr, ex-diversion indigeste, tente aussi de renaître de ses cendres. Après avoir échoué à devenir Présidente à la tête de son micro-parti saisonnier, elle a annoncé dans une vaste blague, faire le » sacrifice », de se réconvertir, en apôtre du dialogue et colombe blanche. Outre-atlantique, elle a fait un appel de pied pathétique pour être intronisée facilitatrice, en revendiquant une soit-disante proximité avec tous les acteurs, aujourd’hui, spectaculairement démentie, par les faits. Elle qui s’était présentée comme la solution miracle aux défis du moment pour tromper les autorités de la transition et les esprits crédules, se révèle plutôt la source de tous les problémes actuels et brûlants du pays. A l’épreuve de la réalité cruelle, on se rend compte qu’aucun des protagonistes majeurs de la crise larvée qui préoccupe tous, ne croit pas en sa parole, ne parie guère sur sa sincérité. Aussi, a-t-elle décidé pour sauver la face et par vanité aussi, d’avancer les yeux fermés, de foncer droit dans le mur. Comme Cellou, Sidya, les mastodontes de l’échiquier politique l’ont snobée, elle aussi, entreprend de les isoler en les remplaçant par d’autres plus accomodants, comme ils refusent de coopérer avec elle, elle les fait passer pour les obstacles au dialogue, comme la menace sur la paix pendant cette transition qu’elle compte bien régenter, à défaut d’accéder à la fonction de premier ministre, qu’elle convoite tant. Bref, madame la facilitatrice, très envahissante, a contribué à diviser la classe politique, à opposer ses leaders, surtout, à accentuer le fossé existant entre les autorités et ses partenaires des grandes formations politiques.
Obstinée dans l’échec, persévérante dans son agenda, elle refuse de rendre le tablier afin de débloquer une situation, devenue intenable pour tout le monde, y compris pour elle-même, à bout de souffle et en fin de parcours. Peut-on faire une médiation, lorsqu’on est soi-même clivant, et à l’origine de maintes incompréhensions?
Dans la polémique soulevée par le décret de nomination des conseils de quartier et de district, elle s’est encore invitée, malheureusement, pour essuyer un nouveau revers. Parce que ses partenaires de son cadre de dialogue qui malgré ses dénégations n’est pas inclusif ni accepté, à leur tour, lui tournent le dos. Dame Makalé Traoré, se retrouve donc plus isolée que jamais dans ses initiatives et actions décalées de la réalité, désapprouvées par l’opinion et une majorité écrasante des forces politiques significatives du pays.
Quand, notre facilitatrice nationale, comptendra-t-elle , qu’elle a cessé d’être audible, qu’elle n’est plus crédible?
Il y a » feu en la demeure « , contrairement aux dires d’une facilitatrice qui vole d’échec en échec et voit chaque jour se refermer sur elle son piège de l’espièglerie politique et de fuite en avant permanente.
Alsény Soumah, membre du FNDC.
Avec lerevelateur224