Quatre personnes sont mortes dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité en Guinée, alors que le pays marquait le deuxième anniversaire d’un coup d’État militaire, selon des militants.
Les Forces Vives, une alliance de partis politiques, de syndicats et de groupes de la société civile qui souhaitent un retour rapide à un régime civil, ont signalé la mort de quatre jeunes hommes âgés de 15 à 18 ans dans un communiqué publié sur Facebook.
Deux d’entre eux ont été tués dans la capitale, Conakry, lorsque les forces armées de sécurité ont attaqué lundi les quartiers de militants politiques, à la veille de manifestations prévues contre la junte.
Les deux autres adolescents ont été tués mardi et au moins une douzaine d’autres ont été blessés par balle, ont indiqué les Forces Vives.
La junte, qui avait mis en garde la population contre toute participation aux manifestations, n’a fait aucun commentaire sur le dernier incident.
Les Forces Vives ont exprimé leurs inquiétudes quant au retard dans la tenue des élections.
Plusieurs manifestations ont eu lieu contre Mamady Doumbouya, un officier militaire assurant la présidence par intérim, dont beaucoup se sont soldées par des violences.
La junte a proposé une transition de deux ans vers la démocratie en octobre dernier, après que le bloc régional de la CEDEAO a rejeté un calendrier de trois ans.
Le gouvernement militaire guinéen n’est que l’un des nombreux gouvernements d’Afrique de l’Ouest et centrale qui ont pris le pouvoir à la suite d’une série de coups d’État depuis 2020. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore organisé les élections comme promis.
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