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« Il y a encore des Guinéens qui par ignorance pour certains et par cynisme pour d’autres, continuent de justifier les tueries dans les manifestations de rue… », Aliou Bah, MoDeL

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Il y a encore des Guinéens qui par ignorance pour certains et par cynisme pour d’autres, continuent de justifier les tueries dans les manifestations de rue ou de s’interroger sur l’opportunité de les faire.

Aux uns et aux autres, il me semble nécessaire de leur faire comprendre ceci : un pays est comme un organisme. Il est composé de plusieurs organes différents mais complémentaires, qui interagissent sous le commandement du cerveau. Lorsqu’il y a un dysfonctionnement quelque part, cela se manifeste par une maladie dont les signes extérieurs sont appelés symptômes.

Alors celui qui est honnête et intelligent ne pose pas la question sur l’opportunité de tomber malade. Il fait plutôt l’effort de réduire le risque en étant préventif. Et puisque cela peut arriver, il agit par des mesures anticipatives ou de la riposte intelligente.

Par contre, celui qui est idiot et cruel gère les symptômes par l’improvisation et l’amputation au lieu de comprendre que c’est la maladie qu’il faut soigner pour faire disparaître ses signes extérieurs.

Notre prétendu État est comme un médecin gestionnaire de symptômes. Il ne prend en compte que ce qui est apparent sans se préoccuper a priori du bon fonctionnement de ses organes (l’ensemble du corps social) à travers un bilan de santé régulier. Mais puisque le cerveau (la gouvernance) est lui-même malade, par quel miracle le reste de l’organisme se porterait-il bien ?

Conclusions :

> Les manifestations publiques ne sont pas le problème mais le symptôme des problèmes;

> L’attitude responsable et efficace est de soigner le mal (la mauvaise gouvernance) pour faire disparaître les symptômes (les manifestations);

> Ce n’est pas toujours en coupant un organe défaillant qu’on assure une meilleure santé au reste du corps déjà atteint par les germes microbiens. Cela veut dire que la répression et la discrimination ne sont pas les meilleures solutions pour gérer les problèmes de société.

En définitive, gouvernants et gouvernés, cela ne coute rien de faire travailler notre intelligence collective et nos cœurs à la résolution de nos problèmes pour rendre meilleur le vivre ensemble.

Aliou BAH
#MoDeL
#AgirPourLaGuinée