Il s’agit, en sus de la voie ferrée, d’étendre le réseau hydroélectrique, de mettre à niveau les réseaux routiers et de déployer un câble de télécommunication.
Tunis (dpa) – Le Liberia a signé une lettre d’intention avec la société américaine High Power Exploration (HPX) et le groupe panafricain Guma pour entamer des négociations sur le développement conjoint du corridor Liberty reliant la Guinée et le Liberia.
Le corridor comprendra un nouveau chemin de fer de transport lourd, multi-utilisateurs, vers un nouveau port libérien en eau profonde, à Didia située à environ 30 kilomètres de Buchanan, la 3e plus grande ville du pays. Le corridor reliera le port à la région guinéenne de Nimba, riche en minerai de fer.
Les trois parties sont entrées en négociations de 30 jours, délai prorogeable, pour concevoir, financer et développer le corridor et accorder des droits d’exploitation. Une fois l’accord final achevé, il sera présenté à la législature libérienne pour ratification.
Le projet bénéficiera d’un investissement estimé de 3 à 5 milliards de dollars, a indiqué HPX. Les trois parties formeront un comité de pilotage tripartite qui assurera la liaison avec les parties prenantes et les potentiels bailleurs de fonds internationaux. Il permettra « un développement minier durable et une valeur ajoutée en aval pour les économies régionales », a ajouté HPX, dont la filiale guinéenne est la Société des mines de fer de Guinée.
Le président de Guma, Robert Gumede, s’est dit ravi de mettre en commun les ressources des trois parties « pour transformer les économies de la Guinée et du Liberia ». Selon lui, le projet peut débloquer l’exploitation minière, l’agriculture et l’industrialisation des deux pays.
Pour rappel, la société HPX pilote le Projet du minerai de fer du Nimba – SMFG situé dans les monts Nimba guinéens, aux confins du Libéria et de la Côte d’Ivoire. Il a pour objectif d’extraire environ 450 millions de tonnes de minerai sur une période de 15 à 25 ans.