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14 mai 1977 – 14 mai 2024 : Héros ou Sacrifiés de la Nation guinéenne ? (Tidiane Soumah)

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14 mai 1977 – 14 mai 2024 : Héros ou Sacrifiés de la Nation guinéenne ?

(Sujet de société et non d’ordre politique)

De El Hadj Aboubacar Somparé à Makemé Bamba, premier Directeur général de la RTG à la toute nouvelle Directrice de la RTG.

Pourquoi cette Question ?

Dans cette vie devenue très publique et dont les avis sont souvent selon vos intérêts de circonstance.

Moi j’ai décidé de témoigner selon le vécu en tant que jeune témoin oculaire, en tant citoyen guinéen, en tant qu’acteur publique, acteur culturel, en service dans un programme des Nations unies durant presque 5 à 6 ans, avec la participation de la RTG de partout dans toute la guinée.

Donc mon avis est loin des enjeux politiques où acteurs politiques qui visent le pouvoir où qui dirigent le pouvoir.

Selon notre vision de la Guinée de l’indépendance à maintenant, pour le vivre ensemble, si devant un devoir en classe on me pose la question de citer les 7 gloires à reconnaître, à honorer, devant Dieu, devant ma conscience personnelle et après toute analyse sociologique des faits et déroulement humain des 65 dernières années, voilà ma liste à moi :

1/ Les travailleurs sacrifiés ou héroïques de la RTG des 47 dernières années qui sont morts, à la retraite, en services où vivants.

2/ Les Ballets Africains de Guinée de Keita Fodeba le Fondateur a Manana Cissé l’actuelle directrice, les seuls qui ont fait l’honneur, la renommée positive de la Guinée sur la planète entière, et ayant permis de par le cachet de prestation sur scène de payer le premier bateau de Simandou de la CBG, qui nourrit la Guinée depuis 50 ans.

3/ Le Bembeya Jazz National qui reste toujours dans le domaine de la musique, comme le nom de référence de l’excellence jusqu’à date dans l’industrie créative du marché international au monde.

4/Hafia 77 jusqu’au triplé, qui unissait tous les Guinéens de tout âge, car à un match de hafia , Ma mère, mon père et moi, sommes allés au stade du 28 septembre à 5h du matin, toutes les familles guinéennes étaient impliquées,

5/L’équipe Nationale de Guinée de sa création à son nom syli, qui avec la création de plusieurs clubs à pris la place de Hafia 77 dans le cœur des Guinéens et qui reste en ce moment le seul élément unique qui unie les Guinéens de tout bord.

6/Le Ballet Djoliba de Guinée, qui avec l’absence souvent des ballets africains en Guinée, faisait l’honneur devant les hommes d’état du monde de garder la bonne image du pays et surtout jouant le rôle conservatoire de nos traditionnels non-victimes de l’influence occidentale.

7/L’Ensemble Instrumental National de Guinée d’El hadj Sory Kandia Kouyaté à la création à l’héritier Sekouba Kandia Kouyaté actuel responsable, qui reste le plus grand groupe dépositaire de nos instruments traditionnels de toutes les contrées des 4 parties de la Guinée.

Très chers frères, sœurs, amis de la RTG, notre pays Guinée est victime d’un seul crime : Le manque de reconnaissance, l’oubli fatal et la non-application de la devise : Travail Justice Solidarité, dans les faits concrètement pour le traitement et la valorisation des ressources humaines.

Dans les conditions normales, malgré toutes les critiques négatives qui sont vraies et justifiées, sur votre travail de maintenant face à l’évolution démocratique, l’histoire retiendra que sans vos sacrifices et dans des conditions dramatiques dont je suis témoin, ce pays Guinée aurait connu la plus grande guerre civile où ethnique de toute l’Afrique, plus que le Liberia, plus que la Sierra leone.

Les gouvernants des 65 ans, ont comme les ethnies, utilisé l’intelligence, la volonté, et l’amour de vous travailleurs à leur gré, en âme et conscience, ces travailleurs sacrifiés salariés pouvaient-ils faire autrement ?

Il est bien beau de critiquer quand tu ne vis pas la réalité au quotidien de ces travailleurs de la RTG durant ces 47 ans.

En ce jour d’anniversaire, il est regrettable de voir que la RTG au niveau confort d’équipement, de travail, des ressources humaines, n’est toujours pas au-dessus de tout le pays voir même l’Afrique.

Une grande station nationale, la RTG, n’a jamais à ma connaissance obtenu un budget d’autonomie, car toujours à la merci du système d’administration depuis l’indépendance à date.

La solidarité, la reconnaissance, ont manqué de faire mieux et plus, pour notre fierté commune et nos travailleurs à nous tous : La RTG.

Chaque digne citoyen Guinéen de tout endroit au monde doit être fier d’exiger un bon traitement au plus haut niveau des héros qui ont sauvé la paix dans ce pays depuis l’indépendance: LA RTG.

Quelques souvenirs qui font encore mal à mon cerveau qui retient tout :

-Durant ma jeunesse je voyais le doyen Émile Bamba Mato 24h/24 h sur les machines sans avoir un franc guinéen sur lui pour manger et n’aimait jamais demander de l’argent:

-Mon premier contact a été Jeannot Williams , car nos familles de par le statut de patriarche de kaloum , sont très liées , et voilà de la période radio banane au temps colonial , à la radio de la révolution , à la naissance de la RTG , Jeannot avait une seule vie : le fonctionnement de la technique de la RTG , la musique au service de tous , 24/24 , l’animation de chaque dimanche à l’hôtel camayenne avec les sofas de camayenne et voilà à la retraite , avec quel traitement ?? comme tous les autres anciens vivants ou morts de la RTG , du dépotoir humain sans reconnaissance de la nation.

-J’ai vu ABD mourir, malgré toute sa concentration sur l’animation musicale pour toute la nation, de manière dramatique,

-Elhadj Abdoulaye Soumah, qui a été le premier journaliste qui a présenté le premier journal tv sur la Télévision offerte par la Libye, ou j’avais 10 ans , et qui par amour , venait à pied matin et soir à la RTG , est mort comme un abandonné social , sans jamais bénéficier d’une évacuation sanitaire , à ma connaissance ,

-Elhadji Mangue Soumah L’homme des studio 24h, vivait des miettes jusqu’à sa mort,

-Un très mauvais souvenir dans les années 90, Feu Almamy Barry de l’Unicef qui était de notre section à l’UNICEF, me commissionna a la RTG d’aller prendre le salaire de son épouse, on me remet l’enveloppe, j’exige de compter, et à l’intérieur il y avait 152.000 franc guinéen, j’étais moralement choqué et déçu de la nation Guinée, de voir comment ces cadres aimaient leur boulot, et sont très jusqu’ a au plus bas niveau de la sous-région.

-Un soir malgré tout le succès radiophonique de sa voix, le doyen Kabinet Kouyaté, est resté près de 2 heures devant le portail de la RTG, en complet bleu foncé de manche longue, de 3 poches, car ce jour, il n’avait pas de transport pour retourner chez lui, j’ai causé avec lui avec son sourire habituel, on a trouvé une issue honorable, ce jour, et ce souvenir m’a encore brisé le moral, pour une telle personnalité des médias de notre pays,

-Mohamed Max Camara, qui est un frère, un ami, très lié à ma famille au campus de poly qui anime un plateau de grand public, depuis des années, sans jamais avoir un budget de projet, comme toutes les grandes production mortes comme Benso Sodia , et autres langues comme Péssé de El Hadj Mohamed Keita .

-J’ai été tellement touché à l’époque du traitement des médias d’états, que j’ai créé avec le financement des cigarettes Yes et Super Match, le tournoi Pathé Diallo au stade Annex du 28 septembre.

-Tout récemment j’ai vu la mort tragique dans une totale pauvreté, Gassimou Sylla, Ben Daouda Sylla, qui avaient fait de la RTG leur domicile.

L’absence de mémoire en Guinée, d’évaluations des circonstances, le développement négatif des visions ethniques, font en ce moment, que la nouvelle génération ne peut savoir les sacrifices de ces travailleurs héroïques.

Nous qui avions la chance de fréquenter les écoles, et qui sommes vivants, par l’absence d’une culture de reconnaissance en guinée envers ses fils sacrifiés, prenons une seconde de notre temps pour témoigner et en informer les nouvelles générations.

En ce jour anniversaire des héros de la nation qui ont contre vent et marées, dans toute forme de sensibilisation, sauves la paix dans le pays guinée, morts ou vivants, moi Tidiane Soumah, de Tidiane World Music, suis reconnaissant, vous gratifie, vous honore, et prie Dieu qu’il m’en donne les moyens un jour de vous célébrer de la belle manière, car vous en méritez, malgré toute la critique normale qui vous subissez depuis 2006 a maintenant, par la naissance des médias privés.

Je trouve anormal et comme une injure nationale, de voir en plus de la haute technologie des installations médiatique de ce nouveau, devant les privés, la RTG au plus bas, et nous guinéens, souhaitons voir un dirigeant national, d’un gouvernant ou d’une gouvernance d’un jour de faire de vous la plus grande boite médiatique de l’Afrique de l’Ouest, c’est notre souhait en ce jour d’anniversaire de vos 47 ans d’existence.

Joyeux Anniversaire à tous les travailleurs de la RTG, que moi en tant citoyen je considère comme héros de la Guinée, morts ou vivants, en tenant compte de ces années de souffrance et de galère.

C’est mon avis et je l’assume.

HBD AUX TRAVAILLEURS DE LA RTG.

TIDIANE SOUMAH