François Soudan, directeur de la rédaction de JA, revient pour RFI sur les difficultés croissantes que connaît actuellement le président de la transition guinéenne. Difficultés sur lesquelles notre correspondant à Conakry, Diawo Barry, a enquêté.
Alors que le troisième anniversaire du coup d’État contre Alpha Condé approche, il semble que la lune de miel du chef de la transition Mamadi Doumbouya soit terminée.
« Cette lune de miel avait commencé de façon plutôt torride. […] Depuis, la température est largement retombée, et les Guinéens ont un peu la gueule de bois. »
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Des promesses au point mort
Il faut dire que les points de tension s’accumulent autour de celui qui a renversé le régime d’Alpha Condé : grogne sociale, affaires de corruption, pénuries de carburant, coupures d’électricité, inflation galopante, tensions avec les médias…
D’autant que les promesses qu’il a faites lors de son accession au pouvoir sont pour l’instant au point mort : la tenue du référendum constitutionnel est hypothétique, et la question d’une potentielle candidature à une élection présidentielle est restée sans réponse.
À ces problématiques nationales s’ajoutent des tensions entre les communautés et le président de la transition guinéenne, « qui aimait s’offrir des bains de foule, vit désormais bunkerisé dans l’enceinte du Palais Mohammed V. »
Par contre, les relations avec les juntes alentours – le Mali, le Niger, et le Burkina Faso –, restent bonnes, quoique distantes, la Guinée n’ayant pas souhaité rejoindre l’Alliance des États du Sahel. Pragmatique, le général Doumbouya maintient des rapports équilibrés entre les pays occidentaux, la Chine, la Russie et la Turquie.
Avec jeuneafrique
