Pour cas spécifique de la Guinée, en transition depuis le 05 septembre 2021, le document présenté devant le conseil de sécurité de l’ONU, dresse un tableau peu reluisant. « Selon des sources officielles, au moins 50 personnes ont été tuées en Guinée dans le cadre des manifestations non-autorisées », lit-on dans ce rapport.
Glissement de calendrier et réactions réprobatrices
« En Guinée, le nouveau Premier Ministre, Amadou Oury Bah, nommé le 27 février, a déclaré que les autorités de transition devraient rester en place « jusqu’en 2025 au moins », faisant fi du calendrier convenu pour la tenue d’élections générales en 2024. Bien que les manifestations publiques soient interdites depuis 2022, la déclaration de M. Bah a suscité la colère de l’opinion publique, d’où des appels à manifester et une forte condamnation de la part des principaux partis d’opposition », mentionne le document.
Inquiétude sur les retards dans le retour à l’ordre constitutionnel
Les retards dans le retour à l’ordre constitutionnel dans les pays en transition politique restent préoccupants, selon le Secrétaire Général de l’ONU qui lance un appel aux autorités des pays concernés.
« Je réitère mon appel aux pays concernés pour qu’ils renforcent leur collaboration avec les organismes régionaux et internationaux et, à cet égard, je prends note de la proposition de tenir un sommet spécial de la CEDEAO sur l’avenir de l’intégration régionale. Le Représentant spécial continuera de coopérer avec l’ensemble des partenaires pour soutenir les efforts nationaux et régionaux en faveur des populations touchées, du retour à l’ordre constitutionnel et de la consolidation à long terme de la démocratie, de l’état de droit et de la stabilité », indique M. Antonio Guteress.