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𝗙𝘂𝗴𝗶𝘁𝗶𝗳 à 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 : 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗠𝗼𝘂𝘀𝘀𝗮 𝗖𝗶𝘀𝘀é, 𝗣𝗿éd𝗮𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗡𝗼𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗮 𝗔𝗰𝗾𝘂𝗶𝘀 𝘂𝗻 𝗔𝗽𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝟯 𝗠𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱’𝗘𝘂𝗿𝗼𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗼𝗻𝗱𝘀 𝗗é𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻é𝘀 𝗱𝘂 𝗖𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁 𝗦𝗶𝗺𝗮𝗻𝗱𝗼𝘂

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𝗙𝘂𝗴𝗶𝘁𝗶𝗳 à 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 : 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗠𝗼𝘂𝘀𝘀𝗮 𝗖𝗶𝘀𝘀é, 𝗣𝗿𝗲́𝗱𝗮𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗡𝗼𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗮 𝗔𝗰𝗾𝘂𝗶𝘀 𝘂𝗻 𝗔𝗽𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝟯 𝗠𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱’𝗘𝘂𝗿𝗼𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗼𝗻𝗱𝘀 𝗗é𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻é𝘀 𝗱𝘂 𝗖𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁 𝗦𝗶𝗺𝗮𝗻𝗱𝗼𝘂.

Accusé de détournements massifs et d’actes de corruption à grande échelle, l’ancien ministre guinéen de l’Économie et des Finances et ancien DG de la SONAP, Moussa Cissé, s’est volatilisé, fuyant les répercussions judiciaires de ses diverses opérations illégales et transactions douteuses.

Aujourd’hui réfugié à Paris, il y coule des jours tranquilles dans un appartement somptueux de 3 millions d’euros, financé par des rétrocommissions. Un symbole éloquent de l’impunité qui gangrène la Guinée.

Moussa Cissé, jadis ministre influent et DG de la SONAP, est désormais un fugitif international. Mais sa fuite à travers plusieurs capitales ne semble pas avoir ébranlé ses habitudes luxueuses.

Avant d’avoir été suspendu de la SONAP pour insubordination, Moussa Cissé a d’abord été repéré à la conférence « Africa Energy Week » à Accra. Peu de temps après, il était aperçu à l’hôtel Ivoire d’Abidjan, où il a appris sa suspension officielle.

Mais Cissé ne comptait pas en rester là. Sa cavale l’a conduit à Dubaï, où il espérait plaider son cas directement auprès du despote Mamadi Doumbouya. Tentant une ultime manœuvre pour obtenir une protection ou un soutien du Chef de la junte, il s’est vu opposer un refus catégorique. Acculé, l’ancien ministre a pris la fuite vers Bruxelles, avant de s’installer à Paris, dans un quartier prestigieux du 8ème arrondissement où il apprendra son limogeage de la SONAP par un décret daté du 11 septembre 2024.

C’est ici, loin du tumulte de Conakry, que Cissé profite de son patrimoine frauduleusement acquis. Son luxueux appartement, d’une valeur de 3 millions d’euros, a été financé par des rétrocommissions provenant du contrat de Simandou.

Pendant ses mois en tant que ministre de l’Économie et des Finances et DG de la SONAP, Cissé avait orchestré plusieurs manœuvres illicites dans l’ombre, amassant ainsi une fortune colossale sur le dos du peuple guinéen.

Derrière ce réseau de corruption, un autre nom revient souvent : celui de Youssouf Kaba, son bras droit et prête-nom. Kaba, concessionnaire automobile en Guinée, n’est rien d’autre que l’une des courroies de transmission de Cissé dans ses opérations illégales. C’est lui qui gère, en sous-main, les biens et actifs dissimulés, facilitant ainsi les transactions douteuses de l’ancien ministre.

L’affaire Moussa Cissé n’est malheureusement que la face visible d’un iceberg bien plus vaste, celui de la corruption systémique qui ronge la Guinée.

Malgré les scandales et les preuves accumulées, les acteurs de cette dépravation économique restent souvent intouchables. Protégés par un système gangrené où les intérêts personnels et la survie politique priment sur la justice, ils continuent à prospérer. Quid du gouverneur de la banque centrale Karamo Kaba qui est empêtré dans des affaires de corruption et qui n’est pourtant nullement inquiété ?

Pire encore, certains de ces « bandits à col blanc » parviennent à se réinventer et sont recyclés dans les rouages mêmes de l’État, verrouillant toute tentative de réforme.

La Guinée, riche en ressources naturelles, est ainsi victime d’un cancer qui ne cesse de se métastaser : la corruption. Si des hommes comme Moussa Cissé peuvent échapper à la justice nationale et internationale, cela témoigne de l’ampleur du défi à relever pour assainir la gouvernance du pays. Il est plus que jamais urgent de briser ce cercle vicieux et de mettre fin à l’impunité qui permet à ces prédateurs de piller sans crainte les richesses du peuple.

𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢