L’échec du CNRD est si évident que pour tenter de confisquer le pouvoir à travers un projet suicidaire, ses dirigeants utilisent les mêmes méthodes et arguments que leurs malheureux prédecesseurs.
En réalité, depuis le début de cette prétendue transition, le jeu de la junte était lisible pour les esprits lucides et éclairés. Trahir ce pour quoi le coup d’État a été fait, en l’occurrence le rétablissement de la démocratie et la correction des dérives, et espérer s’en sortir à bon compte, relève de l’absurdité.
A force de profiter sans contraintes des richesses du pays, les promoteurs des causes perdues se croient désormais tout permis. Est-ce l’effet du péché et de la malédiction ? Dira-t-on que c’est simplement une répétition de l’histoire ? Quoi qu’il en soit, ce qui a emporté les uns ne laissera pas les autres car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
Généralement dans les manoeuvres malsaines, le danger vient toujours de l’entourage immédiat ; et l’élément déclencheur viendra d’un fait banal et à un moment inattendu. Alpha Condé et Dadis Camara ont été victimes de ceux qui étaient censés les protéger, et dont ils ne pouvaient jamais se douter de la loyauté. La logique de la vie étant, ils ne sont pas les premiers et ne seront pas les derniers.
En attendant que le chef de la junte lui-même se prononce, ceux qui portent sa parole ont une réputation en lambeau et un niveau de crédibilité critique. Donc je ne vois même pas de nécessité pour eux de bavarder, même si leur survie dépend de leur détermination à mentir et se ridiculiser sans gêne.
S’il y a encore des individus qui pensent qu’ils peuvent tromper Dieu et trahir impunément le peuple (jurer sur les livres saints, prêter solennellement serment et prendre des engagements), ils le comprendront à leur détriment.
La poubelle de l’histoire n’étant jamais pleine, il y aura toujours de la place pour de nouveaux candidats.
Allons seulement !
Aliou Bah, MoDeL