L’histoire politique de notre pays nous démontre que les principaux piliers de l’instauration et du maintien de la dictature sont les fonctionnaires corrompus, les religieux profiteurs, les politiciens malhonnêtes et les intellectuels équilibristes.
En effet, certains fonctionnaires qui bénéficient de nominations, constituent des groupes de soutien pour en faire des instruments de propagande au service du mal. En réalité, ils ne sont préoccupés que par la préservation de leurs privilèges. Pour y arriver, ils utilisent les couches fragiles à travers la corruption et les arguments ethniques et/ou politiques.
Certains chefs religieux profiteurs et coordinations ethniques manipulables, rendent fatalistes les populations avec des messages d’endoctrinement. Ils craignent les dirigeants criminels en lieu et place de Dieu. En coulisse, ils acceptent l’argent volé au peuple par les gouvernants, au prix du sang des innocents. Ils trompent ceux-ci en leur faisant croire qu’ils vont les protéger contre les conséquences de leurs actes. Ainsi, ils renforcent les bourreaux en tuant la motivation et la conscience citoyennes.
Les politiciens malhonnêtes, sans ambitions et vision, ne se battent ni pour les élections transparentes et inclusives ni pour la justice. Ils veulent tout gagner sous la table, car n’ayant aucune possibilité de se faire élire à travers la confiance citoyenne exprimée par le vote. Ils sont tellement égoïstes, qu’ils préfèrent que le pays soit constamment en crise pour pouvoir continuer leur business ignoble.
Les intellectuels équilibristes ou « neutres », ce sont ceux qui se disent apolitiques pour éviter de prendre position sur des sujets de préoccupation publique. Même face aux pires travers de la gouvernance (crimes de sang, corruption, népotisme…), ils se donnent une raison de rester indifférents et silencieux. Ils prétendent être apolitiques alors qu’ils sont toujours prêts à démarcher une nomination pour avoir accès aux privilèges du pouvoir. Une fois qu’ils y arrivent, leurs masques tombent pour exposer leur véritable visage.
Une jeunesse non scolarisée, mal formée ou sans perspectives est une proie facile pour toutes ces catégories de prédateurs. Elle se retrouve donc au milieu de plusieurs pièges. Elle se sent condamnée à choisir entre de mauvaises options : jouer le jeu pour espérer survivre, l’exil pour cesser de lutter ou le silence pour mourir de haine et de jalousie.
Comprenons la source de nos problèmes pour pouvoir les régler définitivement !
Aliou BAH
#MoDeL
