PARIS- La France a clarifié sa position ce vendredi 18 octobre 2024 par rapport à la disparition de deux acteurs de la société civile, depuis leur « enlèvement » le 9 juillet dernier à Conakry. Interrogé ce jour lors d’un point de presse, sur le cas de Mamadou Billo Bah et de Foniké Mengué, le porte-parole du Quai D’Orsay a déclaré que c’est une situation sur laquelle il y a une grande préoccupation de la France. Il ajoute que le sujet a été évoqué avec les autorités guinéennes. (Illustration, Emmanuel Macron, Président de la République française).
« Le message qui leur a été passé, c’est que, toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la disparition et que des réponses doivent être apportées notamment aux inquiétudes absolument légitimes des familles et des proches », a déclaré Christophe Lemoine.
Dialogue exigeant
La France est accusée « d’adouber » le régime du Général Mamadi Doumbouya en fermant les yeux sur les violations des droits humains dénoncées par des Ongs de défense des Droits de l’Homme. Un Groupe de députés français a d’ailleurs annoncé cette semaine avoir créé une commission d’enquête pour faire la lumière sur la nature et la profondeur des relations entre Paris et Conakry, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire.
Ce vendredi, le porte-parole du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères a indiqué la France entretient un dialogue « exigeant » avec la Guinée. « Nous entretenons toujours un dialogue exigeant avec la Guinée. Et dans le cas de ce dialogue, le cas de ces deux personnes a été évoqué. C’est un sujet sur lequel nous avons une préoccupation constante », a précisé M. Lemoine.
Respect des institutions guinéennes
La disparition des deux activistes aura-t-elle un impact sur les relations entre Paris et Conakry ? Le porte-parole du Quai D’Orsay élude la question, indiquant toutefois que la France attend les résultats de l’enquête ouverte par la justice guinéenne.
« Il y a effectivement une enquête qui a été ouverte par la justice guinéenne. Nous sommes dans le plein respect des institutions guinéennes, donc nous laissons la justice guinéenne faire son œuvre. Ça a été mentionné avec les autorités guinéennes. Mais encore une fois, nous sommes très préoccupés par la disparition de ces deux leaders. Nous attendons d’avoir les résultats de l’enquête et nous attendons de voir comment la situation évolue et de savoir comment on pourra avancer.
Ce n’est pas un sujet qui est ignoré dans les relations entre la France et la Guinée. A partir du moment où la justice est saisie, on attend de voir quels seront les résultats de la procédure judiciaire », a martelé M. Lemoine.
In africaguinee
