Le conseiller national Mohamed Traoré déplore la recrudescence des enlèvements dans notre pays sous l’autorité du CNRD. Dénonçant l’enlèvement de l’ex-secrétaire général du ministère des mines, après le kidnapping des activistes Foniké Mengué et Billo Bah, l’avocat interpelle les autorités militaires sur leur mission de garantir la sécurité à tous les citoyens du pays.
Le phénomène des enlèvements est devenu très courant sous la transition militaire dirigée par le général Mamadi Doumouya. Après l’enlèvement des responsables du FNDC Foniké Mengué et Billo depuis plus de 100 jours, celui du colonel Celestin Haba, le kidnapping de Sadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des mines sous Alpha Condé, il y a quelques jours, vient allonger la liste des disparitions en Guinée.
Une situation qui interpelle un membre du Conseil national de la transition et défenseur des acquis démocratiques dans notre pays. Mohamed Traoré pense que les guinéens ne doivent pas rester indifférents face à la recrudescence de ce phénomène.
“Nous n’avons pas le droit d’accepter que le phénomène des enlèvements se banalise et devienne quelque chose de normale”, indique-t-il, ajoutant qu’il est de la responsabilité des autorités militaires de garantir la sécurité pour tous les guinéens. “La sécurité est un droit inaliénable pour chaque citoyen”, assure Me Traoré.
“Comment peut-on admettre que des individus enlèvent un citoyen en pleine journée et à visage découvert ?”, se demande-t-il, avant de faire remarquer que “lorsqu’un citoyen est enlevé et que ses ravisseurs ne réclament pas une rançon ou ne posent aucune condition pour sa libération, il y a lieu de se poser des questions sur ce qui pourrait motiver un tel enlèvement. N’est-ce pas une arrestation arbitraire suivie d’une séquestration ?”
Me Mohamed Traore
