COMMENT UN AVION DÉCOLLE
Le décollage d’un avion peut sembler complexe, mais avec quelques analogies pratiques, il devient plus facile à comprendre. Ce processus repose principalement sur 4 forces qui s’équilibrent et interagissent : la portance, la traînée, la poussée et le poids.
Explications ci-dessous :
1. LA PORTANCE :
La portance est la force qui fait décoller l’avion en le soulevant. Imaginez tenir votre main à plat dehors, en roulant dans une voiture à grande vitesse. Si vous inclinez légèrement la main vers le haut, vous sentirez l’air la pousser vers le haut. C’est un peu ce que les ailes de l’avion font. Elles sont conçues de manière à ce que l’air qui passe au-dessus aille plus vite que l’air qui passe en dessous. Cela crée une différence de pression : une pression plus faible au-dessus et plus forte en dessous, ce qui soulève l’avion dans les airs. C’est ce qu’on appelle la portance.
2. LA POUSSÉE :
La poussée est la force qui propulse l’avion vers l’avant, un peu comme lorsque vous poussez une trottinette pour lui donner de la vitesse. Dans un avion, cette poussée est produite par les moteurs, qu’ils soient à hélices ou à réaction. Les moteurs « expulsent » de l’air ou des gaz à l’arrière, et cette action pousse l’avion vers l’avant. C’est comme le principe d’une fusée : les gaz expulsés vers l’arrière font avancer l’avion.
3. L’ÉQUILIBRE DES FORCES pendant la course sur la piste :
Pendant que l’avion roule sur la piste, plusieurs forces sont en jeu :
– La poussée le fait avancer,
– La traînée (la résistance de l’air) le ralentit un peu,
– Le poids tire l’avion vers le bas (à cause de la gravité),
– Et la portance commence à se construire au fur et à mesure que la vitesse augmente.
C’est un peu comme quand vous essayez de soulever un cerf-volant. Tant que vous ne courez pas assez vite, le cerf-volant ne s’élève pas. Mais dès que vous atteignez une vitesse suffisante, l’air sous le cerf-volant le soulève. Pour l’avion, il doit atteindre une certaine vitesse avant que la portance ne soit assez forte pour soulever l’appareil. Cette vitesse critique est appelée « V1 » (ou vitesse de décision), car c’est à ce moment que le pilote peut décider si le décollage est sûr.
4. ROTATION & MONTÉE : quand l’avion « pointe vers le ciel »
Lorsque l’avion atteint cette vitesse de décollage (généralement appelée « Vr », ou vitesse de rotation), le pilote tire doucement sur le manche pour incliner l’avion vers le haut. C’est un peu comme si vous leviez la pointe d’un papier en soufflant dessous pour le faire monter. Cette inclinaison aide à augmenter la portance, et l’avion commence à s’élever dans les airs. Une fois que l’avion est bien en l’air, il continue à accélérer pour atteindre une vitesse de sécurité, puis il monte tranquillement jusqu’à l’altitude souhaitée.
5. FACTEURS EXTÉRIEURS : poids, météo et piste
Le décollage peut être influencé par plusieurs autres éléments, comme :
– Le poids de l’avion : Plus l’avion est lourd, plus il a besoin de vitesse pour décoller.
– La densité de l’air : À haute altitude ou par temps chaud, l’air est plus « mince », ce qui rend la création de portance plus difficile.
– La longueur de la piste : Plus la piste est courte, plus l’avion doit accélérer rapidement.
– Le vent : Un vent de face aide l’avion à décoller plus facilement, car il crée plus de portance, tandis qu’un vent arrière rend le décollage plus difficile.
💡À RETENIR : un avion décolle parce que ses moteurs lui donnent suffisamment de vitesse pour que l’air qui passe sur ses ailes le soulève, tout en surmontant son poids et la résistance de l’air. C’est une danse d’équilibre entre ces forces qui permet à l’avion de quitter le sol et de voler dans les airs.
Michael Adebayo