On s’indigne souvent que nos matières premières soient exportées et transformées ailleurs, alors qu’on sait que même nos ressources humaines ne sont valorisées que chez les autres.
À quoi cela sert de se vanter des richesses naturelles lorsque dans la gestion publique les compétences sont combattues et la médiocrité célébrée ?
Un bon enseignant/médecin/ouvrier a plus d’impact positif sur ses élèves/patients/clients que des millions de dollar gérés par des dirigeants corrompus.
Un magistrat de bonne moralité a plus d’importance pour la société que des tonnes de bauxite.
Un soldat/policier/douanier professionnel et républicain apporte mieux au confort de vie des citoyens que de l’or.
Un religieux honnête contribue mieux à la paix sociale et au vivre ensemble que des diamants bruts.
Un fonctionnaire bien formé et intègre a plus de valeur ajoutée pour le développement que du fer non transformé sur place.
En fait, les résultats recherchés dans l’exploitation des ressources naturelles d’un pays sont essentiellement : les effets multiplicateurs et induits des investissements (publics-privés), les emplois locaux et les revenus (salaires, actions, obligations), les recettes fiscales, le transfert de compétences, les impacts sociaux et environnementaux.
Alors rien de ceci ne peut être optimal et utile si la gouvernance publique n’est pas répresentative (élections) et vertueuse (éthique et compétence).
Sans cela, on peut coller un slogan à chaque minerai de la Guinée. La finalité sera toujours l’enrichissement illicite des dirigeants et leurs complices, qui sont les mafieux hommes d’affaires locaux et internationaux.
Aliou BAH
#MoDeL